Prélevée sur les salaires pour l’effort de guerre: La contribution nationale pose problème

par NORDSUD
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Elle a été instaurée par l’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, en 2002 pour amener les travailleurs à participer à l’effort de guerre. Mais, 20 ans après, la contribution nationale est toujours payée par de nombreux travailleurs en Côte d’Ivoire. Pendant les discussions sur la première trêve sociale, en 2017, elle a été dénoncée par les faîtières. Elle est également revenue sur la table, lors des négociations autour de la seconde trêve sociale.

Selon Assiéné Koffi secrétaire général adjoint de l’Union générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Ugtci), de 2017 à 2022, la contribution nationale avait été suspendue pour les fonctionnaires, à leur demande. Mais, pas supprimée.

Toutefois, à l’entendre, les salariés du secteur privé continuent à payer cette taxe sur les salaires. « C’est une forme d’injustice. Ce n’est pas un impôt structurel », fait-il remarquer.

D’après M. Koffi, pourquoi continuer à participer à l’effort de guerre si nous sommes en temps de paix. Pour les fonctionnaires qui ont 800 000 FCFA comme salaire, à l’entendre, ce sont environ 80 000 FCFA qu’ils payent pour cet impôt.

Prof. N’Guessan Kouamé, membre du présidium du Mouvement pour la recherche et l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire (Moreci) estime, lui, que certains fonctionnaires continuent à payer la contribution nationale.

« Quand je prends mon bulletin de salaire, elle représente un douzième de mon salaire. Et je continue à la payer », note-t-il.

Une situation confirmée par Tapé Djédjé Appolinaire, président de la confédération des fonctionnaires de Côte d’Ivoire (Cosyfoci).

Raphaël Tanoh

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