Racket: Ange Kessi montre comment filmer les policiers

par NORDSUD
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Le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé, a fait une publication ce mardi 4 octobre 2022 pour revenir sur les vidéos qui incriminent les policiers, les gendarmes ou les militaires, auteurs de rackets, voire de bavures. « En matière de lutte contre le racket, tous les moyens sont recevables pour avoir des renseignements, pourvu qu’ils soient crédibles, fiables et ne rentrent pas dans la délation maléfique », note le commissaire du gouvernement.

Les preuves, à entendre le contre-amiral Ange Kessi Kouamé, peuvent être démontrées de plusieurs manières : vidéos, photos de caméra ou de téléphones personnels. « Concernant la prise de vidéos ou de photographies des éléments des forces de l’ordre, il faut faire très attention. Il est interdit de filmer des éléments des forces de l’ordre dans leur vie privée quelles qu’en soient les raisons. Par contre, dans le cadre du service ou à l’occasion du service, si des faits constituent des violations graves des droits humains, bastonnade, tracasserie, extorsion de fonds ou racket, tout acte qualifié délit, contravention ou crime commis au vu et au su de quiconque, le fait de filmer peut constituer une preuve de l’infraction au cas où il y a dénonciation ou plainte», souligne Ange Kessi.

Honteux

Pour le commissaire du gouvernement, tout élément des forces de l’ordre qui s’interpose ou fait de la rétention, en bloquant ou en détruisant un portable ayant servi à filmer s’expose à une répression sévère de la loi pour entrave à la justice, destruction de bien ou vol. « Nous sommes fiers de nos éléments quand ils sont filmés en train de sauver un enfant de la noyade ou en train de secourir un individu en détresse, ou posent un acte fort de civisme ou de maîtrise de soi à l’image de ce jeune policier lors de la finale du tchin-tchin. Ceux-là doivent être connus, félicités et récompensés. De même nous devons admettre que ceux qui ternissent la corporation en posant des actes infamants et honteux soient filmés, sanctionnés pour qu’ils ne recommencent plus », fait savoir le procureur militaire.

Ce sont plus de 140 milliards FCFA, dit-il, que la Côte d’Ivoire perd dans le racket chaque année.

Raphaël Tanoh

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