La Caolition des syndicats du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) était dans les locaux du secrétaire permanent du forum des souverains et leaders traditionnels d’Afrique, Tchiffi Zié Jean Gervais. Après avoir rencontré l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (Opeeci), la Cosefci a tenu à être reçue par Tchiffi Zié, pour lui exposer la situation des enseignants de Côte d’Ivoire. Une rencontre à huis clos, au terme de laquelle le porte-parole des enseignants a précisé qu’ils sont venus rencontrer le leader traditionnel en tant que médiateur dans la crise qui oppose les enseignants au gouvernement.
«Nous sommes en train de rencontrer plusieurs médiateurs en ce moment pour les prendre à témoin. Pour leur signifier que les enseignants de Côte d’Ivoire ne demandent qu’à être écoutés», a indiqué Bertoni Kouamé, le porte-parole de la Cosefci.
Après Tchiffi Zié, la prochaine étape, selon la Cosefci, sera une rencontre avec les rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire.
Au dire de Bertoni Kouamé, le dialogue avec les autorités est en ce moment interrompu. Depuis les conclusions des travaux sur l’éducation nationale, il y a environ deux ans, aucune prise de contact n’a encore eu lieu, d’après la Cosefci.
«Lorsque nous aurons épuisé toutes les voies de recours, la Cosefci prendra ses responsabilités», a averti M. Kouamé. Les enseignants demandent, entre autres, le reversement des salaires suspendu à l’occasion des précédentes grèves ; la suppression des cours le mercredi, la revalorisation de l’indemnité de logement.
Également dans le même état d’esprit, l’Intersyndicale de l’enseignement primaire et préscolaire public de Côte d’Ivoire (Iseppci) est pour l’instant en conclave. Le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), l’un des syndicats, est en congrès.
«Lorsque nous aurons terminé avec cela, nous nous attaquerons aux véritables problèmes du secteur», a fait savoir Jérôme Ourizalé, membre de l’Iseppci et secrétaire général du Syndicat autonome de l’enseignement primaire public de Côte d’Ivoire (Saeppci). En ligne de mire, selon M. Ourizalé, tenter de renouer le dialogue avec les autorités pour éviter une crise.
Raphaël Tanoh
Leg : Tchiffi Zié a déjà tenté plusieurs médiations.
