Ignorées pendant la pandémie à Coronavirus, les sages-femmes ont eu leur mot à dire. Du moins selon la secrétaire générale adjointe du Syndicat des sages-femmes de Côte d’Ivoire (Sysafci), Abenan Chantal, épouse Louan.
Comment gérez-vous la pandémie à Coronavirus ?
Les stocks en kits de protection sont fréquemment approvisionnés, pour protéger les sages-femmes. Sur ce plan, nous félicitons les autorités. Au début, les femmes enceintes ne venaient pas à l’hôpital à cause de la peur du Coronavirus. Surtout pour les consultations. Peu à peu, avec la sensibilisation, cela a changé. Aujourd’hui, les accouchements se font normalement.
Vous n’avez jamais revendiqué de primes Covid-19….
Nous en avons reçues, au même titre que le reste du personnel soignant. Les seuls problèmes que les sages-femmes ont eus, c’est au niveau des nouvelles personnes affectées qui prennent des risques comme nous, mais qui n’avaient pas droit aux primes. Mais je pense que ce problème est en train d’être réglé.
Qu’en est-il de la césarienne, les femmes se plaignent qu’elle n’est pas gratuite…
Les femmes s’imaginent que si elles arrivent à l’hôpital pour accoucher, tout leur est offert sur un plateau. Il faut leur expliquer que ce n’est pas le cas. C’est au niveau des kits de césarienne que ça se passe. En ce moment, nous sommes dotés en kits. Mais il peut arriver que nous ayons des ruptures de stocks. Il y a un certain niveau à partir duquel il faut ravitailler. Ensuite, nous avons parfois des kits incomplets.
Qu’est-ce qui manque en général dans ces kits incomplets ?
Des produits pour les interventions. Parfois, le produit en question n’est pas ce dont on a besoin. Dans ce cas, on va en acheter, à la pharmacie de l’hôpital ou dehors. La gratuité, ça ne veut pas dire qu’on vous dorlote quand vous venez accoucher. Ce n’est pas possible. Ce qui est là, on vous le donnera. Il y a des kits complets et d’autres, incomplets. On ne peut pas ouvrir le ventre d’une femme avant de vérifier qu’un kit est complet ou pas. On réunit tout avant de s’engager pour l’opération.
Entretien réalisé par Raphaël Tanoh