Abidjan: Comment déterminer les zones à risques ?

par NORDSUD
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La saison des pluies aura finalement eu raison des populations installées dans les zones à risques. La campagne «zéro mort» s’est noyée dans la boue, ce jeudi 16 juin, avec la mort de 6 personnes dont deux enfants, ensevelies dans un éboulement, à Mossikro dans la commune d’Attécoubé. Plus précisément le sous-quartier Jean-Paul 2. Un site qui ne figurait pas sur la liste des zones à déguerpir, cette année. Selon les services du ministère de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité, lors du recensement des sites à dégager, des agents du ministère ont été lynchés par la population sur ce site, alors qu’ils venaient marquer les maisons à détruire. «Ce quartier n’est pas une zone à risques», souligne pour sa part, Salif Coulibaly, adjoint au maire de la commune d’Attécoubé. Selon lui, le terrain à Jean Paul 2 est plat. «Ce sont des travaux en amont qui ont entraîné un éboulement», explique-t-il.

Eh bien, le mal a frappé là où on ne l’attendait pas. Et ce n’est pas la première fois qu’un site fait des morts, alors qu’il ne figurait pas sur la liste des zones recensées comme dangereuses. Les plus récents étant «Anayama Ran», en 2019 avec 13 personnes décédées dans un éboulement. Et Yopougon-Micao, en 2019 quand 3 personnes ont péri dans un autre éboulement. Au cours de sa conférence de presse pour annoncer le déguerpissement des zones à risques, le 27 mai dernier, le ministre Bouaké Fofana, avait rassuré que ces sites répertoriés avaient été étudiés par les experts, dont le Bureau national d’études techniques et de développement (Bnetd). Mais la question demeure : quelles sont les caractéristiques d’une zone à risques ?

«La vérité, c’est qu’on ne peut pas circonscrire toutes les zones à risques à Abidjan. Mossikro, par exemple, n’est plus censé figurer sur la liste des zones dangereuses, parce que nous y avons installé des comités de surveillance qui ont empêché que les gens viennent s’installer sur les flancs des collines. La maison écroulée n’était pas sur un flanc de colline», explique Salif Coulibaly. À contrairo, certains quartiers qui présentent tous les attributs d’une zone à risques ne figurent pas sur la liste rouge. C’est le cas du quartier sur le flanc en face du zoo d’Abidjan. Mais aussi du quartier derrière l’Hôpital militaire d’abidjan (HMA). Selon Salif Coulibaly, ce n’est pas le drame qui doit déterminer la zone à risques.

Raphaël Tanoh

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