Armée: Formation tous azimuts aux droits de l’Homme

par NORDSUD
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Depuis 2014, régulièrement, des officiers, des sous-officiers et des militaires du rang prennent part, à Bouaké, à Yamoussoukro, et à Abidjan à des ateliers de renforcement des capacités sur les principes de la justice pénale internationale, les droits de l’homme et la cohésion sociale. Un module comme «Le droit dans la guerre : Notion de belligérant et de non belligérant» est bien maîtrisé par des éléments des forces de l’ordre.

Le but de ces sessions est de consolider les acquis des militaires en matière de respect des droits de l’Homme, à soigner la cohésion entre les forces armées et les populations. Et un des résultats visibles a été que lors de l’élection présidentielle de 2015, selon plusieurs organisations des droits de l’Homme, aucun cas de violation de droits humains n’a été constaté. Tout comme avant, pendant et après la présidentielle du 31 octobre 2020, sur les 85 morts dénombrés, aucun ne l’a été par une balle des forces de l’ordre. L’on peut également observer que ces formations sont bien implémentées sur le terrain, puisque dans presque toutes les villes du pays, les forces de police participent à des actions de proximité avec la population civile.

A travers cette complicité qui se noue à travers le nettoyage des dispensaires et autres maternités main dans la main avec les civiles, les forces de l’ordre entendent éviter que la Côte d’Ivoire ne retombe dans les travers de la crise post-électorale de 2010. Il faut noter que les participants aux différents séminaires sont formés notamment sur les notions de citoyenneté, le droit international humanitaire, les violences basées sur le genre, le code d’éthique et de déontologie militaire et leur responsabilité de protéger les populations. Tout cet effort déployé par la hiérarchie militaire fait que la Côte d’Ivoire est sortie de la « liste noire de la honte » relative à la violation des droits de l’homme et que le pays a connu une promotion à travers sa présence au conseil de sécurité de l’ONU.

Le pays est pourvoyeur de contingents dans le cadre du maintien de la paix de l’ONU, souligne-t-on, avec satisfaction. Le secrétaire général de la préfecture de Bouaké, Katou Bony Francis, saluait une fois ces initiatives qui visent à faire de l’armée ivoirienne « une institution qui se veut professionnelle, à savoir dépolitisée, déconnectée de toute idée communautaire et opérationnellement capable de répondre au défi sécuritaire ». Selon lui, « les crises et mutineries que nous avons connues et vécues ont mis en exergue le faible niveau de connaissance par les militaires et les forces de sécurité des textes régissant l’exercice de leur profession ». Tout chose qui est train d’être corrigée.

Bakayoko Youssouf

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