Au Sénégal, le verdict du procès des présumés djihadistes est tombé ce jeudi. La justice sénégalaise a acquitté trois Mauritaniens accusés de liens avec l’un des cerveaux présumés de deux attentats jihadistes en 2016 au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, et condamné dans un autre dossier un jeune Français candidat au jihad.
Lors du procès des trois Mauritaniens en mars, le parquet avait réclamé la réclusion à perpétuité à l’encontre d’El Atigh Ahmed Mahmoud, Moustapha El Béchir et Erthil Arahim Adebe. Les trois hommes, en détention depuis 2016 au Sénégal, initialement présentés comme des Maliens, avaient clamé leur innocence.
La chambre criminelle spéciale du tribunal de Dakar a écarté l’ensemble des charges liées à des « activités terroristes » qui pesaient sur eux. Ils étaient accusés d’avoir entretenu des contacts téléphoniques avec Mimi Ould Baba Ould Cheikh. Un Malien arrêté en 2017, soupçonné d’être l’un des organisateurs de l’attaque du 15 janvier 2016 à Ouagadougou, qui avait fait 30 morts.
Ce même Mimi Ould Baba Ould Cheikh est aussi accusé d’avoir participé à la préparation de l’attaque du 13 mars 2016 sur la plage de Grand-Bassam, qui avait fait 19 morts. La chambre spéciale de Dakar a par ailleurs condamné à cinq ans de prison, comme l’avait réclamé le parquet, le Français Mamadou Diaou.
Cet homme né il y a 22 ans à Saint-Brieuc, dans l’ouest de la France, avait été arrêté en août 2016 à sa descente d’avion au Sénégal parce que signalé comme potentiellement dangereux par une base de données sécuritaire.
Bakayoko Youssouf