L’opposition ivoirienne à la croisée des chemins ? Au terme d’une rencontre ce mercredi 9 décembre à Abidjan avec toutes les forces politiques coalisées contre Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié a enfin concédé la fin de leur projet de transition, matérialisé par le Conseil national de transition (CNT). Le CNT est mort. Cet organe avait été créé au lendemain de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 avec pour ambition de renverser le régime du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp).
“Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un Dialogue National en lieu et place du «tête à tête Bédié– Ouattara» car l’enjeu en cause c’est celui de la Côte d’Ivoire Rassemblée. Ce nouveau cadre de Dialogue qui verra la participation de toutes les forces vives de la Nation et qui sera encadré, sur le territoire ivoirien par des organisations internationales crédibles spécialisées en la matière, dont l’ONU, remplace évidemment le CNT que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé”, a exposé longuement le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA).
Selon cette orientation, Henri Konan Bédié espère que Alassane Ouattara étende le dialogue politique à tous les acteurs politiques en Côte d’Ivoire. Le président Bédié a également annoncé ”une grande marche” dans les jours ou semaines à venir. Histoire de maintenir la pression sur l’exécutif ivoirien. Cette marche s’inscrit dans la dynamique de la désobéissance civile lancée le 20 septembre dernier par le désormais chef de l’opposition en Côte d’Ivoire. “J’invite le chef de l’Etat et le gouvernement à se rallier à ces propositions dans l’intérêt suprême de la Nation”, a exhorté M. Bédié.
Ousmane Ouattara