Considéré comme le sport roi, le football a la grosse part du gâteau quand il s’agit de répartir le budget alloué à l’ensemble des fédérations sportives. La Fédération ivoirienne de football (FIF) semble être le chouchou du ministère des Sports. Le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, annonçait à l’issue d’un Conseil des ministres que le budget alloué à la gestion des fédérations ivoiriennes de sport et grands évènements sportifs en Côte d’Ivoire était estimé à plus de neuf milliards Francs CFA pour l’année 2019.
Parmi les compétions internationales à gros budgets pour la FIF, figure la Coupe d’Afrique des nations (CAN) où la Côte d’Ivoire est régulièrement engagée. La préparation et la participation de la sélection nationale de football à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 en Égypte a coûté à la Côte d’Ivoire 4 milliards de Fcfa, selon le budget élaboré par la FIF présenté au gouvernement, et révélé lors de l’assemblée générale de la FIF le samedi 25 mai 2019.
Les autres fédérations doivent alors se contenter de la portion congrue. Joints au téléphone, certains responsables de fédérations ‘’lésées’’ n’ont pas nié ce fait.
La Fédération ivoirienne de basket-ball (Fibb) dont le budget varie entre 80 et 100 millions FCfa, prévoit une assemblée générale peu après le début de la saison 2020-2021. Une AG au cours de laquelle sera dévoilé le budget qui leur est alloué pour cette saison.
A cet effet, un membre de la faîtière du basket-ball ivoirien nous a confié que les fonds sont largement en-dessous de ceux dont jouit la FIF, sans donner plus de détails. Si ce n’est pas une surprise, leur souhait est de voir comment relever la subvention allouée aux autres sports.
Le scénario est pareil à la Fédération ivoirienne de judo. En attendant leur Assemblée générale, prévue pour la deuxième semaine du mois de décembre, les conditions de travail ne sont pas satisfaisantes. Les moyens pour le bon fonctionnement du judo en Côte d’Ivoire sont insuffisants.
Pis, en dépit des deux médailles olympiques remportées en 2016 grâce à Ruth Gbagbi et Cheick Cissé, la Fédération ivoirienne de taekwondo ne reçoit que 5.000.000 francs CFA par trimestre, soit 20.000.000 par an.
Et charge à Bamba Cheick Daniel, président de ladite fédération, de chercher des moyens par monts et par vaux, afin de préfinancer certaines activités. La subvention que le ministère des Sports octroie est «largement en deçà des espérances. Nous tirons le diable par la queue», nous a confié un membre de la Fédération ivoirienne de taekwondo. Pour lui aussi, il faudra songer dans un avenir proche à améliorer cela.
Shalom Kadié