Un kilogramme de cacao permettrait à un cultivateur camerounais d’engranger plus de 4 fois le revenu d’un cultivateur ivoirien pour le même produit. C’est du moins les statistiques qui ressortent du tarif actuel de l’or brun fixé à 1000f en Côte d’ivoire et à plus de 4000f au Cameroun. Une situation à priori défavorable pour les cultivateurs ivoiriens que le gouvernement a tenu à relativiser. « Nous n’avons pas le même système de vente ni le même niveau de production. Bord champ le cacao au Cameroun est vendu à un peu plus de 1000f le kilo. Pour la vente qui a eu lieu c’est environ 25 000 tonnes qui ont été vendus à ce prix, ça reste très marginal. Devant la rareté du produit, on peut comprendre que certains chocolatiers se soient pressés sur cette production », a fait noter Amadou Coulibaly, le porte-parole du gouvernement en marge du conseil des ministres. L’orateur a par ailleurs tenu à lever un coin de voile sur le système ayant permis la fixation ce prix. « Ce qui se passe c’est que parfois les cultivateurs se mettent en coopérative et ils font une forme de vente aux enchères parce qu’actuellement le cacao est rare pour des questions climatiques. C’est ce qui explique la flambée des cours. Nous n’avons pas du tout le même système de vente, on ne peut pas comparer nos systèmes ».
Charles Assagba