La Coupe d’Afrique des nations (CAN) débute dans ce mois de janvier. Pour de nombreux secteurs, on veut rentabiliser au maximum cet évènement unique. Alors que beaucoup s’attendaient à voir une certaine mobilisation au niveau des transporteurs, c’est plutôt la réserve. La raison ? Au dire d’Abdouaye Sylla, président de la Fédération nationale des syndicats des chauffeurs de Côte d’Ivoire (Fensci-CI), c’est le manque d’opportunité. « Nous avons suivi la CAN de 1984 organisée en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens sortaient moins. Ils préféraient regarder les matchs à la maison. Les jours où l’équipe nationale jouait, il y avait des bus pour transporter les supporters jusqu’au stade puis les ramener chez eux », relate Abdouaye Sylla. Qui pense que ce sera le même spectacle en janvier et février. « La Côte d’Ivoire a organisé les jeux de la francophonie. En termes d’engouement, nous ne l’avons pas senti. D’ailleurs, les Ivoiriens ne l’ont pas senti. Les délégations étrangères étaient pris en charge par des services de bus », indique-t-il.
Carburant
Même son de cloche pour Adama Yeo, porte-parole des chargeurs et président du Groupement des chauffeurs. « Nous ne comptons pas sur une grande affluence des Ivoiriens. Beaucoup resteront à la maison, pour des questions de sécurité », fait-il savoir. Avec les mises en demeure que le ministère de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la salubrité est en train de remettre aux transporteurs pour dégager les grandes artères, à l’entendre, cette CAN pourrait se transformer en cauchemar pour eux. « Le carburant a augmenté à plusieurs reprises sans que le transport n’augmente. Si on ajoute à cela les embouteillages, nous ne pensons que cette CAN ne sera pas profitable aux transporteurs. Sauf si l’Etat décide de nous offrir des opportunité », ajoute-t-il. Des opportunités, hélas, qui ne sont pas à l’ordre du jour. Pour les rares parmi eux qui comptent faire de la location, il faudra compter sur un réseau fiable. Or, notent-ils de nombreuses autorités se sont lancées dans cette activité et ce sont elles qui auront les marchés.
Geroges Dagou