L’opposition est sous pression! Depuis qu’elle a mis en place son “Conseil national de transition” (CNT), l’organe de transition pour gérer ‘‘l’après Alassane Ouattara’’, n’ont plus de répit. Ils sont l’objet de fortes pressions qu’Henri Konan Bédié et les promoteurs du projet n’avaient peut-être pas imaginées. Et, à l’allure où vont les choses, la vie du CNT semble bien compromise.
Mardi déjà, ses dirigeants ont été placés en résidence surveillée, selon une source policière. Les résidences des présidents Henri Konan Bédié, Albert Mabri Toikeusse, Adou Assoa, sont depuis ce mardi 3 novembre sous haute surveillance militaire. «Si la situation perdure, le CNT aura du mal à se réunir et à déployer la suite de son agenda», regrette un cadre du Pdci. Les dernières informations indiquent que les cadres arrêtés chez le Président Henri Konan Bédié ont été finalement relâchés. Mais la résidence du secrétaire exécutif du Pdci serait également mise sous surveillance.
L’autre pression qui pèse sur le nouvel organe ‘‘de salut public’’ présidé par M. Bédié, c’est celle déployée par la communauté internationale. Lundi soir l’ambassade des Etats-Unis a clairement pris position contre le CNT. «Les Etats-Unis respectent l’ordre constitutionnel en République de Côte d’Ivoire, que le président Ouattara dirige encore, et exhortent tous à respecter l’ordre constitutionnel et d’éviter la violence», a indiqué le diplomate Richard Keith Bell, dans un communiqué.
Ce mardi, la Cedeao, l’Union africaine (UA) et les Nations unies ont ajouté leur voix de désapprobation du CNT à celle des Américains. «Les trois organisations ont été informées de la création d’un Conseil national de transition par une partie de l’opposition. Elles demandent à ceux qui ont lancé cet appel de revenir sur leur décision, de respecter l’ordre constitutionnel et de privilégier la voie du dialogue pour résoudre tout différend», déclarent les trois structures dans un communiqué conjoint. Une double pression nationale et internationale.
Ouattara Ousmane