Une nouvelle variante du coronavirus a été détectée au Royaume-Uni, potentiellement impliquée dans la transmission galopante observée dans le sud-est de l’Angleterre. Pour contrer cette transmission, Londres et certaines zones du Royaume-Uni vont être reconfinées en cette fin décembre.
Une nouvelle variante, une nouvelle souche du coronavirus SARS-CoV-2, responsable de la maladie Covid-19, est en pleine expansion au Royaume-Uni et principalement à Londres et dans le sud-est de l’Angleterre. Pour freiner la transmission de ce nouveau coronavirus à quelques jours de Noël, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé un reconfinement à compter de ce dimanche 20 décembre sur ces secteurs géographiques. Voici ce que l’on sait sur cette nouvelle souche du virus.
Quelle différence avec le virus apparu il y a un an ?
Cette nouvelle souche du SARS-CoV-2 semble être beaucoup plus rapide dans la contamination. Le nombre de cas est en forte hausse dans le sud-est de l’Angleterre, dans la métropole de Londres notamment. Elle se transmet “bien plus facilement”, a déclaré le Premier ministre Boris Johnson lors d’une conférence de presse samedi. Jonathan Ball, professeur de virologie moléculaire à l’université de Nottingham, souligne une transmission accrue de 70% avec cette nouvelle souche.
Le ministre de la Santé Matt Hancock parlait déjà lundi 14 décembre d’une propagation “exponentielle”, signalée de fait à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette nouvelle souche contient 23 mutations du premier coronavirus SARS-CoV-2. Ces différences se concentrent dans le processus de fixation entre le virus et les cellules. Les vaccins autorisés sur le marché agissent sur la protéine “Spike”, présente jusqu’alors dans toutes les souches constatées de coronavirus, il pourrait donc ne pas y avoir d’incidence.
Cette nouvelle souche est-elle plus dangereuse ou résistante aux vaccins ? Les autorités sanitaires britanniques se veulent rassurantes et précisent que rien n’indique à l’heure actuelle que ce nouveau coronavirus entraîne une forme plus grave de la maladie ni qu’il ne réponde pas à un vaccin. “Rien n’indique qu’il est plus mortel ou qu’il cause une forme plus sévère de la maladie”, a expliqué Boris Johnson samedi. “Il n’y a actuellement aucune preuve que cette variante (ou toute autre étudiée à ce jour) ait un impact sur la gravité de la maladie, ou qu’elle rende les vaccins moins efficaces, bien que ces deux questions nécessitent des études supplémentaires”, selon le consortium de scientifiques britanniques COG-UK.