« Assises des délégués de la plateforme Synapci-Anaproci sur les problématiques des producteurs de Café cacao à l’annonce du prix de la campagne 202-2023 », tel est le thème d’une grande rencontre d’échanges qui a réuni les acteurs de la filière café-cacao de Côte d’Ivoire, ce jeudi 27 octobre 2022, à Daloa. La grande salle du centre culturel municipal archicomble n’a pu contenir tous les membres des délégations issues des deux faîtières venues des 23 différentes régions de production de Café-cacao du pays.
Koné Moussa et Kangah Koffi Joseph, respectivement président du Synapci et de l’Anaproci, ont indiqué que pour l’intérêt des producteurs, les deux structures déclarent la guerre aux acheteurs dans la défense et le respect du prix d’achat fixé par le gouvernement.

Pour Koné Moussa, à l’endroit des nombreux producteurs qui renferment maintenant en leur sein des cadres et plusieurs intellectuels, le changement de système s’impose.
Quant au président de l’Anaproci, il a réitéré l’appel à la vigilance des producteurs lancé par son collègue du Synapci.
Aussi a-t-il rassuré l’assemblée que les résolutions qui sortiront de la rencontre seront transmises au gouvernement, dont le soutien et la présence aux côtés des producteurs de café-cacao a été exprimé par le Directeur régional de l’agriculture. A l’issue des longs échanges, plusieurs résolutions prenant en compte les principales préoccupations des acteurs de la filière ont été arrêtées.
Après l’amer constat d’un ralentissement des achats bord champ et le non-respect du prix indiqué par le gouvernement, la rencontre a appelé à rectifier le tir tout en indiquant que si rien n’est fait, les producteurs se réservent le droit de mener toute action susceptible de contraindre les acheteurs au respect des prix.
La deuxième est liée à la distribution du fonds Covid-19. L’assemblée déplore un retard de paiement de plusieurs mois et lance un appel au conseil café-cacao afin que les coopératives qui n’ont pas encore perçu leur dû soient satisfaites.
Le dernier point a porté sur la mise en place de l’organisation interprofessionnelle du café-cacao dont le décret présidentiel a été signé depuis 2011.
Les producteurs ont dénoncé la lenteur qui entoure la matérialisation de cette décision présidentielle, malgré les assurances données aux producteurs.
Bayo Fatim, correspondant permanent