L’étau ne fait que se resserrer autour du football ivoirien avec l’impression de subir les caprices de la Fédération internationale de football association (FIFA) semble se confirmer. Après que certains membres de la Confédération africaine de football (CAF) ont sollicité l’ingérence de Gianni Infantino dans le football africain, tout va à vau l’eau. Les effets se font ressentir en Côte d’Ivoire avec les élections à la FIF qui n’arrivent toujours pas. Pis, le président en exercice de l’instance ivoirienne, Sidy Diallo, est décédé dans l’attente éternelle de la fin du processus. Et comme si ça ne suffisait pas, on apprend la suspension d’Ahmad Ahmad, président sortant de la CAF. Dans cet imbroglio, les élections à la présidence de la FIF se feront sans doute après celles de la CAF, alors que le football ivoirien se meurt.
Le football ivoirien en berne
Didier Drogba, Idriss Diallo et Sory Diabaté devront attendre l’Assemblée générale élective de la FIF pour prendre la place d’Omer Déhoulé, président par intérim de ladite fédération. Et celle-ci devra attendre à son tour le verdict des auditeurs FIFA-CAF, qui ont interrogé les acteurs du football ivoirien pour comprendre le blocage du processus électoral de la FIF. Pendant ce temps, les différents clubs sont dans une léthargie et ne se contentent que de matches amicaux interminables. Sans compétitions, sans rentabilité, «c’est difficile, on s’accroche grâce aux économies et au soutien financier des amis et de la famille», a confié Seri Dogo, milieu de terrain de l’Africa Sport d’Abidjan à la rédaction de Nord Sud. Et le tableau est le même pour presque tous les footballeurs en Côte d’Ivoire.
Jacques Anouma le sauveur !
Candidat à la succession d’Ahmad Ahmad, Jacques Anouma crie haro sur la manière dont la FIFA gère le football africain. «Ce n’est pas évident que toutes les décisions qu’on nous impose en Afrique, on puisse le faire à l’UEFA, au Comebol [Confédération sud-américaine de football] ou à la Concacaf [Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes]», a-t-il martelé dans une interview accordée à Radio France Internationale (RFI) ce mardi 24 novembre. Il est évident que l’ancien dirigeant de la FIF a dans son programme une meilleure gestion de conflit dans le football africain. Mais là encore, il va falloir attendre mars 2021 pour espérer l’arrivée de notre sauveur, après les élections de la CAF.
Shalom Kadié