Adjaratou Traoré épse Coulibaly, député RHDP de la commune de Koumassi, 2e Vice-présidente du parlement de la CEDEAO : « Cette dissolution est une manifestation de la démocratie… ».
« La dissolution du Parlement sénégalais par le président Bassirou Diomaye Faye résulte d’un blocage politique profond entre l’exécutif et une majorité parlementaire opposée. Ce blocage a notamment empêché le Président Sénégalais de mener des réformes importantes comme promis lors de la campagne présidentielle, notamment la suppression d’institutions «budgetivores». Face à cette situation de défiance imposée par cette Assemblée dominée par la coalition de l’opposition, le Président Faye a entrepris de dissoudre l’Assemblée Nationale pour ouvrir la voie à de nouvelles élections législatives qu’il espère remporter. Ainsi, fort d’une majorité confortable, il pourrait mener à bien ses réformes. Cette décision est bien la manifestation de la démocratie au regard des textes qui régissent la République sœur du Sénégal. Je souhaite fortement que cette décision serve véritablement à renforcer la démocratie sénégalaise, car le respect des institutions et la participation de toutes les voix restent essentiels pour maintenir un équilibre politique fort, gage d’un développement durable ».
Propos recueillis par Armand BLEDOU
Séhi Gaspard, député PPA-CI de la circonscription de Facobly, Guézon, Koua, Siémien, Tienny-Siably : « J’espère que Diomaye ne subira pas le même revers que Macron ».
« La dissolution de l’Assemblée nationale sénégalaise est un événement majeur dans la vie politique de ce pays qui essaie, année après année, de consolider son encrage démocratique. En effet, après une victoire sans emballage au premier tour de l’élection présidentielle (plus de 54%), le nouveau Président Bassirou Diomaye Faye, n’avait qu’une seule alternative : dissoudre cette assemblée acquise à Macky Sall et où son parti n’avait que 23 Députés, au plus 40 avec ses alliés. C’est le seul moyen qu’il a pour mettre en œuvre son programme de rupture qui a largement emporté l’adhésion des sénégalais. J’espère cependant qu’il ne subira pas le même revers qu’Emmanuel Macron et que son parti gagnera largement les élections pour consolider son pouvoir en mettant en œuvre son programme. En principe, au vu des résultats de la présidentielle, il devait y parvenir facilement ».