Depuis quelques années, les Abidjanais sont habitués aux balayeuses qui nettoient nos chaussées, tous les matins, bravant les véhicules et la poussière. Sur certains tronçons à Cocody, à Port-Bouët, à Abobo, etc., le balayage se fait chaque jour. Aussitôt nettoyée que la route est recouverte de sable. Les nouveaux tronçons bitumés à Angré-Château ou Angré CHU sont pris d’assaut par le sable…
Dans la zone d’Abobo, les Etablissements Coulibaly font partie des opérateurs chargés de rendre propre la chaussée, en plus du ramassage des ordures. Seydou Coulibaly, qui s’occupe de l’opérationnel au sein de la structure, pointe du doigt les trottoirs mal faits. «Il n’existe pas de véritables trottoirs sur la plupart des voies secondaires que nous gérons. Il n’y a que les voies principales qui en ont. La conséquence, c’est que le sable se déporte sur la route, avec la poussière, lorsqu’il pleut. La fréquence des balayages dépend des quartiers. Il y a des zones où nous devons quotidiennement enlever la poussière sur la voie. Pour certaines routes, c’est une ou deux fois dans la semaine », note Seydou Coulibaly.
Risque
Pour certaines de ces femmes balayeuses, comme Aminata Diallo que nous avons rencontrée sur la voie du Mahou, le nettoyage de la chaussée n’est pas sans risque, parce qu’elles doivent travailler pendant que les véhicules circulent. Mais, se réjouit la jeune femme, le travail paye bien. « Les chauffeurs font attention quand ils nous voient », ajoute-t-elle.
D’après les experts, si le sable n’est pas dégagé de la chaussée, celle-ci se dégrade avec le temps. Une source que nous avons jointe à l’Agence de gestion des routes (Ageroute), attribue ces ensablements aux canalisations. « Toutes les voies comportent des canalisations. Sur la plupart des routes où il y a de l’ensablement, cela est dû aux activités humaines autour. Soit ces activités bouchent les canalisations soit elles créent du désordre », a signifié succinctement notre interlocuteur.
Raphaël Tanoh