Fin de la grève à l’Asecna : Les dessous

par NORDSUD
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On le sait, les contrôleurs aériens de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) ont levé leur préavis de grève ce lundi 18 octobre 2022, à la suite de la réunion des ministres à Dakar au Sénégal. Une décision qui tombe ce jeudi 20 octobre, Journée mondiale du contrôleur aérien.  Les vols ont donc repris depuis quelques heures dans les 18 Etats membres de l’Asecna. Les contrôleurs demandaient, entre autres, le report du nouveau système de rémunération, la mise en place d’un comité de suivi ministériel pour gérer la crise avec les contrôleurs et la création d’une indemnité de sécurité du service public (Issp) en faveur de l’ensemble du personnel.

Joint au téléphone, Soungalo Cissé, secrétaire général adjoint de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens et président de l’Association des professionnels des contrôles aériens de Côte d’Ivoire, souligne que c’est l’implication de 5 ministres du comité des ministres de l’Asecna pour appuyer le cadre intentionnel chargé auparavant de discuter avec eux, qui les a rassurés.

« Le cadre existait déjà, mais faisait blocage à nos demandes. Vu que 5 ministres ont décidé de s’impliquer, alors nous avons à notre tour opté pour la levée du mot d’ordre de grève pour le bien de tous. Nous avons confiance en ces ministres », a noté Soungalo Cissé.

D’après le contrôleur aérien, contrairement à de nombreux pays, la Côte d’Ivoire a été exemplaire dans la résolution de cette crise.

« Au Mali, par exemple, on a frôlé à trois reprises la catastrophe, parce que les autorités ont tenté de faire voler par la force des avions. Au Bénin, il a eu l’expulsion de plusieurs contrôleurs aériens étrangers. Au Togo également. Ce sont 6 à 7 contrôleurs qui sont concernés par ces expulsions. En Côte d’Ivoire, nous avons deux contrôleurs étrangers, mais jamais il n’a été question d’expulsion », a ajouté M. Cissé.

En Centrafrique, le secrétaire général du mouvement de grève est toujours suspendu, à l’entendre. Mais la Côte d’Ivoire a toujours privilégié la voie de la résolution de la crise, d’après lui. Toutefois, le pays manque de contrôleurs aériens. Ils sont aujourd’hui 38 pour un besoin de 69. Une situation due à de nombreuses démissions.

Raphaël Tanoh

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