Ce mercredi, à l’occasion du compte-rendu du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement est revenu sur la flambée du prix du riz. « Le pays a bien fait d’anticiper en créant il y a une dizaine d’années cette agence (l’Agence pour le développement de la filière riz en Côte d’Ivoire (Aderiz) », a-t-il souligné. En vue de corroborer son propos, Amadou Coulibaly a rendu publique des données chiffrées témoignant de l’augmentation de la production locale. Ainsi, de 984 mille tonnes en 2015, la quantité de riz produite à l’échelle nationale est passée en 2015 à 1,4 million de tonnes. Une hausse substantielle que le ministre attribue implicitement à la politique mise en œuvre par cette structure. « Nous consommons globalement environs 2 millions de tonnes. La production annuelle locale a une moyenne de 1,2 million de tonnes aujourd’hui. Globalement, il y a 800.000 tonnes qui sont importés. Le pays poursuit donc sa politique de développement du riz, si nous avons atteint plus d’1 million de tonnes, c’est bien parce que cette politique de développement de la culture du riz est un succès », s’est-il félicité.
Dans une vision prospective, le gouvernement ivoirien a d’ores et déjà posé les balises autour des actions à mener en vue de combler ce gap qui creuse le fossé séparant le pays de l’autosuffisance en riz. « Nous pensons à partir de 2025, atteindre ce cap qui nous manque avec les efforts qui sont faits par le ministère de l’Agriculture, qui prévoit pour 2024, grâce à un financement de la BAD et de la coopération japonaise, les distributions d’engrais, d’intrants, de semences, d’herbicides etc… pour améliorer la production de riz local. Il y a aussi l’aménagement de bassins, de zones irriguées qui s’ajouteront à notre production. Avec ces deux actions, nous pensons qu’à l’orée 2025-2026, nous pourrons atteindre cette pleine production nationale de riz et couvrir nos besoins », a rassuré le porte-parole du gouvernement. Traduisant son satisfecit relativement à ces prévisions qui augurent de belles perspectives, le ministère a par ailleurs touché du doigt l’implication des acteurs de la chaine de production et de consommation. « Notre politique en termes de développement du riz est en train d’être un succès. Ce sont des politiques qui mettent du temps à se mettre en œuvre. Il faut également encourager la population à s’orienter vers la production du riz local. Il faut que les populations changent leurs habitudes et apprennent à consommer local », a-t-il fait remarquer.
Charles Assagba
