Football : Pourquoi le championnat ivoirien reste bloqué

par NORDSUD
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À part les différentes équipes nationales de football, le sport roi est dans une léthargie en Côte d’Ivoire. Depuis mars 2020, la Lonaci Ligue 1 n’a plus repris. Pareil pour les autres championnats inférieurs. Tous les footballeurs locaux n’ont plus de compétition dans les jambes, pour emprunter l’expression de Yéo Martial, ancien entraîneur des Éléphants (1988, 1992). 

Les plus chanceux se sont contentés des coupes intercontinentales en l’occurrence le Racing club d’Abidjan et le San Pedro Football club. A part cela, une longue liste de matches amicaux entre clubs locaux et un tournoi de la fraternité remporté par les Mimos. Rien de plus ! On dénombre une pléthore de conséquences liées à cette latence du football ivoirien.

Comment font les acteurs du football pour survivre ? À quand la ‘’vraie’’ reprise ? Qu’est-ce qui coince réellement ? Telles sont les interrogations qui ressortent de cette crise.

Pour la première, la réponse est la même chez tous les concernés. Notons que Seri Dogbo, milieu de terrain de l’Africa Sport d’Abidjan, nous a confié que c’est difficile pour lui de joindre les deux bouts. Idem pour les autres footballeurs locaux et autres présidents de clubs. 

En ce qui concerne la reprise des compétitions locales, le Comité exécutif de la FIF l’avait annoncé pour début janvier. Mais, l’arrivée du comité de normalisation de la Fédération internationale de football association (FIFA) vient mettre le compteur à zéro.

Blocage

Même si l’imbroglio à la FIF est le grand responsable de la non-reprise du championnat, un problème plus sérieux pointe : les fonds nécessaires pour la reprise.

Sur ce coup, Yéo Martial a été explicite : «La reprise des championnats génère inéluctablement des fonds, par conséquent, il faut d’abord un fonds pour le démarrage et aussi régler les frais de télévision». C’est donc la principale raison qui divise les dirigeants de club, selon lui. Car, dit-il, «si certains présidents de club sont retissants, c’est parce qu’ils ne veulent pas s’y lancer sans un minimum de garantie».

Sam Etiassé, directeur exécutif de la FIF, lui, aborde la question des frais de télévision. «C’est Canal+ qui finance la Ligue 1. Il faut donc revoir le contrat avec la société, vu que c’est le diffuseur principal. L’année dernière, à cause de l’arrêt inopiné du championnat, dû à la Covid-19, nous devons des matches à Canal+. Et cette dette va impacter les fonds qu’ils nous donneront», confie-t-il à Nord Sud.

Autant de points à régler avant de parler du début du championnat.

Si le maillon manquant pour la reprise du football ivoirien est le financement, il sera réglé dans les plus brefs délais, étant donné que le comité de normalisation en Côte d’Ivoire a été mis en place ce jeudi 14 janvier. Il est piloté par un triumvirat composé de Dao Gabala, l’ex-ministre Martin Bléou et maître Simon Abé.

Joseph Kadié

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