La ville de Gagnoa n’a pas de marché. «Cela remonte à la nuit du 25 au 26 octobre 2008. Le marché a entièrement brûlé. Depuis lors, les commerçants se débrouillent comme ils peuvent sur les ruines de l’édifice», déplore Doukouré Bakary, président régional de la Fédération nationale des acteurs de commerce de Côte d’Ivoire (Fenacci). Ce lundi, à son bureau, il a lancé un appel pour la reconstruction du marché, afin que ses collaborateurs travaillent dans des conditions optimales.
«Pendant la saison des pluies, nous vivons une véritable galère. Partout, c’est la boue. Le marché n’existe que de nom. Nous demandons au chef de l’État, le Président Ouattara de nous venir en aide», plaide le premier responsable des commerçants de la région du Gôh. Il fonde un réel espoir dans la récente rencontre qui a eu lieu entre les opérateurs économiques de la ville et le ministre Alcide Djédjé. Le cadre de la ville est venu dire yako aux animateurs de la chambre de commerce et d’industrie locale, dirigée par Yves Koua, pour ce qu’elle a subi comme perte matérielle et financière, lors des évènements liés à la présidentielle.
Il a rappelé que le diplomate a pris bonne note des différentes préoccupations à lui soumises, et promis de toucher les autorités compétentes en vue de faire bouger les lignes. Les commerçants disent avoir beaucoup perdu dans la crise sociopolitique. Raison de plus pour eux de demander à l’État de Côte d’Ivoire de prendre toutes les dispositions pour qu’en cas de tension, leurs biens puissent être préservés.
Signalons que sur la question, la mairie de la ville avait déjà engagé des démarches auprès de l’ex premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Ce dernier avait annoncé, lors de sa visite à Gagnoa, qu’après la construction du marché de Bouaké, ce sera le tour de Gagnoa. Les commerçants eux, sont impatients de voir cette promesse devenir une réalité.
Lyne Zahui, correspondante régionale
