Journée de la paix : Le PDCI a-t-il oublié ?

par NORDSUD
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Selon Kuyo c'est Bédié qui a institué la journée nationale de la paix.

Ce 15 novembre, la Côte d’Ivoire célèbre la journée nationale de la paix. Pour de nombreux Ivoiriens, la signification de ces 24 h, ne dépasse pas le simple cadre du jour férié. Mais pourquoi une journée nationale de la paix et que retenir ? Selon le politologue Landry Kuyo, contrairement à ce que certains croient, la journée nationale de la paix n’est pas une conséquence de la crise postélectorale de 2002. « C’est le Président Henri Konan Bédié qui a institué la journée nationale de la paix, en 1996 par le décret 96-205 du 7 mars 1995. Pourquoi ? Parce que le mois d’octobre et novembre sont des mois d’élections », a signalé ce mercredi Landry Kuyo. Problème : le plus vieux parti du pays n’a jamais intégré cette célébration dans ses préparatifs, à l’entendre. « C’est un bel héritage et il faut lui donner toute sa valeur. Avec le décès de Bédié, le Pdci (ndlr, Parti démocratique de Côte d’Ivoire) devait en profiter pour lui rendre hommage. Mais manifestement ce n’est pas le cas », déplore-t-il.

Manquements

Ainsi, pour le politologue, c’est l’un des manquements pour ce 15 novembre. Le second, d’après l’expert, c’est d’avoir limité la journée de la paix à un seul jour. « On ne peut pas estimer être un pays de paix et ne pas le démontrer. La paix a été mise à l’épreuve à chaque élection, en Côte d’Ivoire. Il faut donner à cette journée un contenu idéologique, culturel, social, économique et politique. La célébration de la paix ne peut pas être une question de 24h », ajoute-t-il. Drissa Bamba, le Président du Mouvement ivoirien des droits humains (Midh),  estime qu’il faut poser des actes qui vont dans le sens de la paix. « La Côte d’Ivoire a fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Mais nous sommes à un autre tournant de notre pays, avec notamment le congrès du Pdci, la réconciliation politique, certains qui veulent rentre au pays. C’est une période fragile pendant laquelle il faudra faire attention», indique-t-il. Plus qu’une simple journée, pour lui, le 15 novembre devrait être un bilan des actes posés, d’après Drissa Bamba. Quant à Neth Willy Alexandre, le président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme (Lidho), il salue l’institution de cette journée. « Nous devons tous préserver la paix par tous les moyens. Et c’est l’affaire des politiques, des leaders d’opinions», souligne M. Neth Willy.

Georges Dagou

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