Il a fini pas rendre le tablier. Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo, a annoncé ce vendredi sa démission après le tollé provoqué par ses propos sexistes de la semaine dernière.
M. Mori avait déclaré que les femmes avaient des difficultés à parler de manière concise lors des réunions, ce qu’il trouvait « embêtant ».
Il s’était excusé maladroitement le lendemain, tout en excluant initialement de démissionner. Mais un déluge de critiques avait suivi au Japon comme à l’étranger.
« Mes déclarations inappropriées ont causé beaucoup de troubles (…). Je souhaite démissionner de la présidence dès aujourd’hui », a déclaré vendredi M. Mori, 83 ans, lors d’une réunion du conseil exécutif de Tokyo-2020.
Des sportifs, des personnalités politiques et des sponsors des JO étaient notamment montés au créneau, dénonçant des remarques contraires à l’égalité des sexes et aux valeurs de l’olympisme.
Le Comité international olympique (CIO) avait aussi fini par juger cette semaine que les propos de M. Mori avaient été « complètement inappropriés », après avoir dans un premier temps estimé que l’affaire était close au vu de ses excuses.
M. Mori a affirmé vendredi qu’il respectait les femmes et qu’il avait au contraire incité les sept membres féminines (sur 35) du conseil d’administration de Tokyo-2020 à s’exprimer.
M. Mori avait suggéré jeudi que Saburo Kawabuchi, ancien grand patron du football japonais, lui succède.
Mais cette proposition – faite en dehors d’une procédure formelle de nomination – a fait grincer des dents, M. Kawabuchi, 84 ans, étant encore plus âgé que M. Mori.
Bakayoko Youssouf