Législatives 2021 : Ce qui sera le plus scruté

par NORDSUD
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Demain, à partir de 18 heures, (un report de dernière minute indique que le deadline a été repoussé au 22 janvier) tous les prétendants aux sièges de député auront fini de déposer leur dossier de candidature sur les bureaux de la Commission électorale indépendante (CEI). C’est un délai de rigueur. Mais il faudra attendre le 31 janvier pour connaître les candidats retenus par la CEI. Et un peu plus de patience jusqu’au 1er février pour avoir la liste définitive après l’examen des requêtes des candidats recalés par le Conseil constitutionnel.

Le premier élément à scruter à partir de là sera le nombre de candidats retenus pour la compétition du 6 mars. L’on se rappellera que pour l’élection législative du 18 décembre 2016, ils étaient 1336 candidats dont 1170 hommes et 166 femmes à se lancer à l’assaut des 255 sièges constituant l’hémicycle ivoirien. Un record. Pour cette compétition en 2016, les indépendants constituaient le gros du bataillon avec 738 prétendants, suivis par le Rhdp ( le Rdr et le Pdci à l’époque de la lune de miel ) avec 248 candidats et le FPI 186 poulains. Combien seront-ils cette année, dans un contexte politique marqué par la division prononcée dans les rangs de l’opposition ? Les indépendants sont encore les plus attendus.


Le deuxième élément qui intéressera également les observateurs de la scène politique ivoirienne sera le taux de participation. Selon la CEI, le taux plafonnait à 34,10% au niveau national. Sur les 6,2 millions d’électeurs inscrits au recensement électoral de 2010, seuls 2,17 millions avaient effectivement pris part au vote en 2016. Pour l’élection du 6 mars 2021, la population électorale est estimée à 7 495 082 Ivoiriens dont 7 397 413 en Côte d’Ivoire et 97 669 à l’étranger, d’après la CEI.
Une des inconnues des législatives à venir sera le taux de participation.
Les grands partis que sont le Rhdp, (cette fois sans le Pdci), le FPI d’Affi N’Guessan, EDS proche de Laurent Gbagbo, l’Udpci de Albert Toikeusse Mabri pourront-ils faire mieux qu’en 2016 ?
Sur les 255 députés sortants, 167 sont issus des rangs du Rhdp (avec le Pdci). Le FPI d’Affi N’Guessan n’avait que 3 députés au même titre que l’Upci de Gnamien Konan. Quand l’Udpci d’Albert Mabri Toikeusse en avait 6. Les indépendants eux étaient 76.
Le calcul est donc simple pour les partis politiques : maintenir les chiffres sinon faire mieux qu’en 2016.
Se pose à présent la question de la participation des femmes aux scrutins. Sur les 255 députés, il n’y avait que 29 femmes, ce qui donne 11.37%.
Pour arriver là, il y avait bien avant sur les starting-blocks 166 femmes parmi les 1170 hommes. Un pourcentage de 12.43% pour les femmes.
Mais il se trouve que la loi N° 2019-870 du 14 octobre 2019 oblige les partis politiques à avoir 30% de femmes sur le nombre total de candidats présentés au cours des consultations électorales. Notamment des élections des députés, des sénateurs, des conseillers régionaux, des conseillers de districts et des conseillers municipaux. Le décret d’application a pour objectif principal d’encourager les partis politiques à mettre en œuvre la loi. Une mesure incitative qui permet aux partis politiques d’accéder à un financement public. Un supplément de prime est octroyé au parti ou groupement politique dont la liste atteint au moins 50% de femmes candidates.
Les candidatures féminines pour le vote du 6 mars seront donc scrutées.

Bakayoko Youssouf

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