Les 2,5 millions d’électeurs libériens sont attendus aux urnes ce mardi 08 octobre 2020. Ils devront se prononcer sur le projet de référendum proposé par le président de la république George Weah. Une réforme constitutionnelle qui vise à réduire la durée du mandat présidentiel initialement de six à cinq ans. Un scrutin test pour le chef de l’Etat, d’autant plus que les principaux partis de l’opposition ont appelé au boycott du référendum. Les Collaborating Political Parties (CPP), l’alliance des quatre principaux partis d’opposition a émis des réserves quant aux implications d’une participation à l’élection. «On ne sait même pas quelles sont les conséquences de voter ‘’oui’’ ou ‘’non’’», confiait à l’AFP un dirigeant de la coalition d’opposition, Mohammed Aly. Prétextant le dessein inavoué d’un troisième mandat, les partis d’opposition voient en cette réforme un tremplin pour le Président Georges Weah de parvenir à ses fins. «Il briguera un troisième mandat simplement parce que ses six premières années se seraient déroulées sous une autre Constitution. Voter ‘oui’ au référendum serait une erreur», estime le sénateur d’opposition Darius Dillon. S’exprimant sur ce sujet qui défraie la chronique au Liberia depuis l’annonce du référendum, le président a expliqué l’esprit et le lettre de la réforme. «Je pense sincèrement que garder quelqu’un au pouvoir pendant une longue période n’est pas la chose à faire», précisait Georges Weah, lors d’un meeting de campagne la semaine dernière. Le référendum du 8 décembre est en outre couplé avec les élections sénatoriales de mi-mandat.
Charles Assagba