Mali: Le président et son Premier ministre rendent leur démission

par NORDSUD
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Neuf mois après la démission du président Ibrahim Boubacar Kéita suite à un coup d’État, le président de la transition malienne Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane ont rendu le tablier, ce mercredi 26 mai, suite à un coup de force.

La veille, Assimi Goïta, le chef de file de la junte malienne, par ailleurs vice-président de la transition annonçait qu’il plaçait le numéro un malien et son chef de gouvernement «hors de leurs prérogatives».

Aux dires du vice-président, cette éviction visait à «préserver la charte de transition et défendre la République», d’autant plus que «le gouvernement dirigé par Moctar Ouane [s’était] montré incapable de constituer un interlocuteur fiable, susceptible de mobiliser la confiance des partenaires sociaux».

En amont de cette annonce, le président Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane avaient été conduits manu militari au camp de Kati, le 24 mai (ndlr, soit quelques heures après la publication d’une nouvelle équipe gouvernementale).

Plusieurs sources estiment que cet imbroglio fait suite à la mise sur la touche du colonel Sadio Camara et le colonel Modibo Sidibé, qui ont été remplacés par deux autres généraux de brigade.

En sus, le colonnel Assimi Goita indiquait dans son communiqué qu’il n’avait pas été associé aux tractations pour la composition de la nouvelle équipe gouvernementale alors qu’il est le vice-président en charge des questions de sécurité.

«Selon nos informations, des tractations étaient en cours et le colonel Assimi Goïta faisait pression sur Bah N’Daw pour que ses proches qui avaient été écartés reviennent au gouvernement.

Le président de la transition, qui avait mis sa démission dans la balance, n’a pas cédé, raison pour laquelle il a finalement été évincé», indique le média panafricain Jeune Afrique.  

Les projections du nouvel homme fort malien relativement à la suite de la vie politique malienne ont été ébruitées par une source diplomatique de la Cedeao, jointe par RFI. 

«(…) Le chef de la junte et vice-président actuel Assimi Goïta a exposé son plan pour la suite : c’est lui qui prendra la présidence de la transition, le poste de vice-président restant vacant. Quant au poste de Premier ministre, pas de détails mais on sait que les consultations avaient commencé dès lundi, auprès du mouvement M5 notamment.

«C’est ce qu’ils ont proposé, précise le diplomate ouest-africain, mais nous avons exprimé notre désapprobation».

A en croire la note du vice-président, «le processus de transition suit son cours normal» et «les élections prévues se tiendront courant 2022».

Charles Assagba

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