Mali: Report du référendum constitutionnel prévu le 19 mars

par NORDSUD
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Les autorités de transition maliennes ont annoncé ce vendredi 10 mars 2023 le report du référendum constitutionnel prévu le 19 mars courant, tout en assurant qu’elles respecteraient leurs engagements quant à un retour des civils à la tête du pays en 2024.

Ce référendum est une étape importante vers les élections, prévues en 2024, sensées entériner le retour des civils au pouvoir. Les dirigeants maliens ont néanmoins assuré qu’ils respecteraient leurs engagements en ce sens.

« La date du référendum prévu le 19 mars 2023 (…) connaîtra un léger report », a déclaré dans un communiqué lu devant la presse le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement. Ce référendum est la première étape censée être validée par le vote sur la voie d’élections en février 2024 et d’un retour des civils au pouvoir.

Les autorités de transition justifient ce report par l’installation des représentations de l’organe de gestion des élections dans toutes les régions du pays et par la volonté de vulgariser le projet de nouvelle Constitution.

« La nouvelle date du référendum sera fixée, après concertation avec l’autorité indépendante de gestion des élections et l’ensemble des acteurs du processus électoral », ajoute le communiqué.

Cette Constitution est un élément clé du vaste chantier de réformes invoqué par les militaires pour justifier de continuer à diriger jusqu’en 2024 ce pays confronté à la propagation jihadiste et à une profonde crise multiforme.

La date butoir de février 2024 toujours d’actualité
La version présentée comme finale de la Constitution, remise le 27 février au colonel Assimi Goïta, affirme l' »attachement à la forme républicaine et à la laïcité de l’État ».

Avec ce report, les militaires manquent à la première échéance d’un calendrier de consultations et de réformes qu’ils ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024 en vue d’un retour des civils aux affaires. Le référendum est la première étape censée être validée par le vote.

Le colonel Maïga a minimisé la portée de ce contretemps. « Le chronogramme est un outil de planification », a-t-il déclaré devant la journalistes. « La date butoir reste la date que nous avons pu négocier avec la Cédéao (la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et le chef de l’Etat tient fermement au respect de cette date » de 2024, a-t-il dit.

Le calendrier élaboré par la junte et son engagement de céder la place en mars 2024 après des élections en février avaient convaincu la Cédéao en juillet 2022 de lever un lourd régime de sanctions commerciales et financières infligé au Mali, pays pauvre et enclavé, en proie au marasme économique en plus de l’insécurité.

La Cédéao, confrontée depuis le premier putsch des colonels maliens en août 2020 à une série de coups de force dans la sous-région, avait pris ces mesures de rétorsion en janvier 2022 quand les militaires envisageaient de sa maintenir jusqu’à cinq ans.

Les autorités de transition justifient le report du référendum par le temps nécessaire à l’installation sur le territoire des représentations de l’organe de gestion des élections, et par la volonté de vulgariser le texte constitutionnel.

Avec AFP

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