Le procureur de la République près le Tribunal de première instance d’Abidjan, Oumar Braman Koné, a révélé ce mardi 28 octobre de graves faits concernant les violences qui ont éclaté lors des manifestations interdites du 11 octobre dernier, initiées par le PPA-CI et le PDCI-RDA.
Dans un communiqué, le chef du parquet du Plateau, également directeur de la section antiterroriste, indique que les enquêtes en cours ont permis d’établir que certains individus, présentés comme membres du service d’ordre du PPA-CI, étaient en possession d’armes de guerre au moment de leur arrestation.
Selon le procureur, ces interpellations s’inscrivent dans le cadre des procédures pénales ouvertes à la suite des attroupements armés et des troubles à l’ordre public survenus à Abidjan et dans d’autres localités du pays. Il a fermement rappelé que la détention illégale d’armes de guerre est une infraction grave, punie de cinq à dix ans de prison ferme, conformément à la loi sur la répression des infractions liées aux armes et munitions.
Face à la gravité des faits, le procureur invite toutes les personnes détenant illégalement des armes à les déposer volontairement dans les brigades de gendarmerie ou les commissariats de police les plus proches. Il a précisé que ceux qui se conformeront à cet appel pourraient bénéficier de circonstances atténuantes.
Cette mise en garde intervient dans un contexte de tensions politiques persistantes depuis l’interdiction de la marche du 11 octobre, qui avait dégénéré en heurts violents entre manifestants et forces de l’ordre. Les autorités judiciaires assurent vouloir poursuivre toutes les personnes impliquées dans ces violences, afin de préserver la sécurité et la paix publique.
Le procureur a réaffirmé la détermination du parquet à faire appliquer la loi dans toute sa rigueur et à empêcher toute dérive mettant en péril la stabilité du pays.
MD
