Le candidat malheureux aux élections présidentielles ougandaises, Bobi Wine, aura obtenu un gain de cause dans son bras de fer avec l’Etat. En effet, la haute cour de la justice ougandaise a ordonné lundi aux forces armées de mettre fin à son assignation à résidence. «La restriction (de déplacement) continue et indéfinie du pétitionnaire dans sa maison est illégale et son droit à la liberté a été entravé», a déclaré lundi le juge Michael Elubu, de la division civile de la Haute Cour de justice ougandaise, un tribunal de Kampala.
«Ces restrictions étant considérées comme illégales, nous ordonnons qu’elles soient levées», a-t-il ajouté. Une victoire juridique pour le chef de file de l’opposition ougandaise, qui avait porté plainte contre l’exécutif pour détention arbitraire.
En dépit de ce triomphe, les avocats de Bobi Wine craignent d’autres mesures encore plus restrictives. «Nous avons reçu des informations selon lesquelles les autorités prévoient de faire arrêter Bobi Wine aussitôt après sa libération et de l’accuser d’autres infractions et de le mettre en détention provisoire. Le but c’est de le mettre hors de circulation pendant un certain temps», expliquait Maître Benjamin Katana.
Charles Assagba