Présumée bagarre à Angré entre transporteurs: Ce qui s’est réellement passé

par NORDSUD
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Des violences ont éclaté les mercredis 25 et jeudi 26 novembre à Cocody-Angré. Sur les réseaux sociaux, on a annoncé une bagarre entre transporteurs. Mais il n’en est rien du tout. Selon plusieurs témoins interrogés par la rédaction de Nord Sud, il s’agit en réalité d’une bagarre entre jeunes du quartier de Djorobité, à Angré. Ces derniers fréquentent des fumoirs dans le quartier. A l’issue d’une ultime dispute, ils se sont tailladés à la machette.

Sinali Soro, le secrétaire à l’organisation de la Fédération nationale du syndicat des chauffeurs de Côte d’Ivoire (Fensci-CI) se dit offusqué de la tournure qu’a pris le récit de ces faits sur Internet. «On a été choqués de voir certains accuser les transporteurs de s’être battus à la machette. Personne n’est venu sur les lieux pour vérifier ce qui s’est passé», signale-t-il. Avant de confirmer qu’il s’agissait effectivement d’une bagarre entre jeunes du quartier.

«C’est une affaire de drogue qui a mal tourné», relate-t-il. La bagarre, selon lui, a fait des victimes, mais, cela n’a rien à voir avec le transport.

Le président de la Fens-CI, Abdoulaye Sylla, abonde dans le même sens. «Ce n’est pas une affaire de transporteurs», s’est contenté d’’expliquer le leader syndical. Pour lui, cela fait plusieurs années que les transporteurs se sont rangés, après les campagnes de sensibilisation.

Les faits

La bagarre a débuté mardi, entre deux groupes qui fréquentent les deux fumoirs du quartier. On ignore la raison profonde de la dispute. Probablement une question de contrôle de territoire ou de ‘‘marchandises’’, au dire des résidents. Quoi qu’il en soit, la bagarre a tourné à l’avantage d’un groupe. Les vaincus ont pris leurs jambes à leurs cous. Mais c’était pour aller chercher du renfort. Ils sont revenus mercredi pour crier vengeance, munis d’armes blanches. Les deux camps y ont laissé chacun des plumes, au cours de l’affrontement. Le combat n’ayant pas désigné de vainqueurs, les hostilités ont repris de plus belle jeudi. Il a fallu l’intervention de la gendarmerie pour calmer les ardeurs.

Sur la question, Albert Tapé, secrétaire général de l’Union des fédérations des syndicats des chauffeurs de Cocody (Ufesco) souligne : «Il y a deux fumoirs dans le quartier qui fatiguent la population. Cela fait plusieurs fois que les populations demandent leurs démentèlement, mais cela n’a jamais eu lieu». Tant que ces fumoirs seront là, ce type de bagarres est à craindre.

Raphaël Tanoh

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