Retour de Donald Trump : Qu’en sera-t-il des relations avec la CEDEAO et la Côte d’Ivoire ?

par nordsud.info
Publié: Dernière mise à jour le 107 vues

La réélection de Donald Trump marque un tournant dans la politique américaine, soulevant des questions quant à l’avenir des relations entre les États-Unis, la CEDEAO, et plus spécifiquement la Côte d’Ivoire. Des figures politique et de la société civile livrent des avis contrastés sur l’impact de ce second mandat.

Une opportunité pour renforcer les liens, selon l’honorable Adjaratou Traoré.

Adjaratou Traoré épouse Coulibaly, 2e Vice-présidente du Parlement de la CEDEAO

Adjaratou Traoré, 2e vice-présidente du parlement de la CEDEAO, voit dans la réélection de Trump une occasion de renforcer les partenariats entre les États-Unis et l’Afrique de l’Ouest. Félicitant Trump pour ce qu’elle décrit comme une « victoire historique », elle reste optimiste quant à l’avenir des relations entre la CEDEAO et Washington. « Les États-Unis ont été des partenaires de longue date, offrant des appuis cruciaux dans des domaines variés comme la lutte contre le terrorisme, le développement économique, et le soutien à la bonne gouvernance », a-t-elle rappelé.

Pour la député du parlement de la CEDEAO, l’administration Trump devrait voir l’importance stratégique de la CEDEAO et de la Côte d’Ivoire, cette dernière jouant un rôle de premier plan en tant que porte d’entrée économique de l’Afrique de l’Ouest. Elle espère que le second mandat de Trump permettra de bâtir des partenariats équilibrés favorisant la prospérité économique partagée et des initiatives de développement mutuellement bénéfiques.


Pragmatisme et stabilité des relations, selon Jean Bonin

Jean Bonin Kouadio, président de Fraternité Ivoirienne et Républicaine.

À l’inverse, Jean Bonin, président de l’organisation Fraternité Ivoirienne et Républicaine, se montre sceptique face à une possible évolution de la politique américaine en Afrique. Selon lui, la politique étrangère américaine ne devrait pas connaître de changements majeurs sous Trump, qu’il juge peu enclin à s’investir en Afrique. « Il y a très peu de différences entre démocrates et républicains en matière de diplomatie et de relations internationales », affirme Bonin, ajoutant que « leurs priorités sont ailleurs, sur d’autres continents ».

Le juriste souligne que les États-Unis continueront probablement à lier leurs partenariats à des conditions de respect des droits de l’homme, notamment à travers l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). En cas de non-respect de ces conditions, comme cela a été le cas avec le Rwanda sous Trump en 2018, les pays d’Afrique pourraient faire face à des sanctions. Cependant, il reste confiant quant à la Côte d’Ivoire, qui entretient des relations solides avec les États-Unis dans le cadre du programme MCC (Millennium Challenge Corporation). « Avec la montée en puissance de la Chine, les États-Unis n’ont d’autre choix que d’intensifier leurs relations commerciales avec l’Afrique », espère-t-il.

Armand BLEDOU

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