Le Président de la Commission électorale indépendante (CEI) était sur les antennes de la Radio télévision ivoirienne (RTI) ce lundi. L’occasion pour Coulibaly-Kuibiert d’annoncer le taux de participation pour les municipales, qui sont de 36, 18% et de 44,61% pour les régionales. « Ce sont de bons taux, comparés aux années passées », s’est réjoui le président de la CEI. Sur les 201 communes en jeu, selon lui, le Rassemblement des houpouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), a raflé 123. Soit, 61%. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) a été victorieux dans 22 villes (10%). Le Parti des peules africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI) a gagné dans 2 de ces communes (0,9%), tandis que la coalition Pdci-PPA-CI a fait élire 10 maires (4,9%). Quant aux indépendants, ils s’en sortent bien avec 41 communes (20%). L’Union républicaine pour la démocratie (URD) a gagné dans une seule ville (0,4%).
Toutes comme les Ivoiriens l’entrevoyaient, le Rhdp a fait une razzia. Les deux principaux partis politiques de l’opposition (Pdci et PPA-CI), totalisent seulement 34 villes (16%). Moins que les indépendants. C’est donc une défaite cuisante, avant la présidentielle de 2025 et un signale fort envoyé par les houphouétistes. D’après Coulibaly-Kuibiert, les résultats des régionales sont encore plus favorables pour le parti au pouvoir. Le Rhdp a gagné dans 25 régions sur 31 (80%). Le Pdci s’est contenté de trois régions (1,4%). Le tandem Pdci-PPA-CI ne fait pas mieux : 1 région (0,4%). Même score pour les indépendants. À entendre le président de la CEI, les résultats de Sanhala ne pourront pas être publiés, parce que des individus ont fait irruption dans le bureau de vote, armée de machettes et de gourdins, empêchant le vote de se dérouler. À Kouibli, ces mêmes violences ont eu lieu, sauf que les résultats du vote étaient déjà sous scellés. Ainsi, au moment où nous mettions sous presse, les commissaires étaient en délibération pour Kouibli et le Guemon, les deux seuls résultats qui manquent à l’appel. Mais qui ne changeront rien à la situation.
Georges Dagou