L’assujettissement du riz de luxe à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux de 9% ; l’assujettissement de la viande importée à la TVA au taux de 9% ; l’institution d’un droit d’accise sur les produits cosmétiques ; le relèvement du taux du droit d’enregistrement sur les exportations de cacao qui passe de 1,5% à 3%. Ce sont, entre autres les modifications de l’annexe fiscale 2021.
Une situation qui ne laisse pas les organisations de consommateurs indifférents.
La Coalition nationale des organisations de Consommateurs de Côte d’Ivoire (SOS Vie Chère) a invité ce lundi, le gouvernement à revoir la TVA de 9% instituée sur la viande congelée et d’autres produits de grandes consommations, dans l’intérêt du consommateur.
Pour Soumahoro Ben N’Faly, président du Conseil d’administration, «au regard de la spécificité de ces produits et de leur engouement auprès des consommateurs, ils ont toujours été considérés comme des produits de première nécessité ; d’où notre étonnement de voir les autorités soumettre ces produits à autant de taxes (TVA 9%)», dénonce-t-il.
Il annonce une rencontre avec les autorités pour demander l’annulation de la Tva sur certains de ces produits.
Le président du conseil national des organisations de consommateurs de Côte d’Ivoire (CNOC – CI) signale que la période des fêtes de fin d’année devrait permettre, au contraire, un allègement des charges des ménages. «Le riz ‘‘Déni cacha’’, est certes, le riz le plus consommé, mais le riz de luxe fait aussi partie des produits de grande consommation. Il est de notre devoir en tant qu’organisation des consommateurs de protester contre cela», signifie ce lundi Marius Comoé. Pour lui, ce n’est pas le moment d’augmenter les taxes sur les produits de grande consommation. «La cherté de la vie continue de toucher les Ivoiriens», signale-t-il. Un numéro, dit-il, a été mis en place afin que chaque consommateur appelle pour signaler des cas de hausse de prix.
Pour le gouvernement, l’annexe fiscale a été élaborée dans un contexte marqué par la pandémie à Coronavirus dont les effets se ressentent encore au plan économique et social et entraîneront une décélération de la croissance. Les objectifs, à travers le projet d’annexe fiscale, sont axés sur le relèvement du niveau de mobilisation des recettes fiscales.
Raphaël Tanoh