Attendus à la brigade de recherche, voici les chefs d’accusation contre Yodé et Siro

par NORDSUD
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Les artistes Zouglou Yodé et  Siro sont attendus ce mercredi 2 décembre à 9 heures 00 à la brigade de gendarmerie de Cocody Angré. Dans la soirée du mardi 1er décembre 2020, les artistes Yodé et Siro ont été convoqués par les fins limiers de la Brigade de recherche. «Nous avons reçu ce soir une convocation du commandement supérieur de la gendarmerie nationale, section de recherche pour motif : Enquête judiciaire», lit-on sur le compte facebook de Yodé et Siro.

Mais une observation qui saute aux yeux est que les deux convocations ne portent pas les noms à l’état civil des concernés. Ce qui a fait à certains qu’il s’agirait d’un montage comme les Ivoiriens en ont l’habitude depuis quelque temps.

N’empêche que les artistes ont le  «droit» de se «faire assister d’un conseil d’avocats».

Mais que leur reproche-t-on  au juste ?


Selon les faits, invités à l’espace «Internat» dans la commune populaire de Yopougon le week-end dernier pour  prester, Yodé et Siro ont rué dans les brancards contre le pouvoir.

Sous les décibels des chansons du dernier album «Héritage», Yodé et Siro ont  ciblé directement le Procureur de la République et au-delà, le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Dans la vidéo qui est disponible sur la toile, les deux artistes ne sont pas tendres avec le pouvoir.

 Au vu des faits, voici donc quelques infractions pénales que le procureur pourra brandir à ces éveilleurs de conscience pour éveiller leurs consciences.

Siro pourra être poursuivi pour «outrage à autorité judiciaire dans l’exercice de ses fonctions»,  pour avoir dit au Procureur Adou Richard  «Le Procureur (ndlr, Adou Richard), il n’est plus procureur ? Il est procureur d’un seul camp. C’est quel pays ça là ? Allez dire au procureur Adou Richard qu’un mort c’est un mort (…) ».

 Le binôme de Yodé ne s’est pas limité à ces paroles. Il a ajouté : «On ne passe pas son temps à chercher les petits Baoulé dans les villages».  Il s’agit là du délit «d’incitation à la haine tribale et à la révolte»

De même, ces deux artistes  peuvent être poursuivis pour  «trouble à l’ordre public», lorsqu’ils disent dans la chanson «les gens sont avec des machettes» ou encore  d’ «injure à la République», lorsqu’on entend « C’est quel pays ça là? »

Allah Kouamé

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