T-shirts, photos, carnets, etc. : Le business juteux des écoles

par NORDSUD
Publié: Dernière mise à jour le 29 vues

À bas les frais annexes ! Finies, les cotisations tous azimuts imposées par les Comités de gestion des établissements scolaires (Coges). Pour autant, les petits business dans les écoles n’ont pas pris fin.

En cette rentrée scolaire, les prix des tenues de sport au secondaire (entre 2500 et 5000 FCFA), du carnet de correspondance (autour de 1000 FCFA), des photos d’identité (entre 1000 et 2000 FCFA), du livret scolaire, font à nouveau débat. L’harmonisation demandée pour ces prix par les parents d’élèves tarde à prendre. La conséquence, ce sont des occasions pour les enseignants, les éducateurs, voire l’administration scolaire, de se faire des sous, chaque année.

Selon Kadio Claude, président de l’Organisation des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire, les parents d’élèves ont demandé que le prix des tee-shirts soit maintenu à 2500 FCFA, un fournisseur professionnel ayant accepté de produire ces T-shirts à 1500 FCFA, l’unité. Le prix des photos d’identité doit rester à 1000 FCFA, pendant que le carnet de correspondance sera vendu à 500 FCFA aux élèves.

Hélas, chaque école aujourd’hui est libre de fixer son prix.

Cotisations exceptionnelles

En 2021, le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation a tenté de mettre de l’ordre dans ce créneau, avec notamment l’arrêté n° 0093 du 21 octobre 2021, consacrant la suppression des cotisations exceptionnelles et fixant les régimes de droits liés à la scolarisation des élèves.

En son article 6, il stipule : les parents d’élèves se procurent chez le fournisseur de leur choix, en respectant les spécifications de l’école ou de l’établissement, les fournitures suivantes : La tenue de sport secondaire, le carnet de correspondance au secondaire, le livret scolaire au secondaire, les enveloppes timbrées au secondaire, les photos d’identité.

«Sauf que les établissements signent des contrats avec des fournisseurs, dès la rentrée. Pour le T-shirt, par exemple, l’élève est obligé de le payer à l’école, parce qu’il y a le nom de l’établissement inscrit dessus», indique Yaya Sangaré, membre du bureau exécutif de la Plateforme nationale des Coges.

En général, c’est le business des professeurs d’EPS. «Un quota est versé à l’administration», indique Yaya Sangaré.

Idem pour le carnet de correspondance qui contient le règlement intérieur de l’école. Il faut le payer à l’école. C’est le ‘‘gombo’’ des éducateurs. Des contrats sont également signés avec les photographes professionnels.

Un business de l’administration de l’école. «Ce sont des millions que ces fournitures rapportent. Il n’y a pas de contrôle et personne ne veut laisser tomber», regrette Yaya Sangaré.

Raphaël Tanoh

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