Une présumée inédite imposition de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 18% sur le e-commerce a défrayé la chronique sur les réseaux sociaux, selon un document estampillé du sceau de la Direction Générale des Impôts. Interrogé à ce sujet, le porte-parole, Amadou Coulibaly, ministre de la Communication, s’est référé à la loi sur la finance . “ Je n’ai pas de détail sur la loi des finances qui vient d’être adoptée, je ne peux pas vous répondre. Une fois qu’on va entrer dans les détails de cette loi, on pourra mieux vous répondre. Mais ce qu’il faut savoir, c’est qu’un achat en ligne est d’abord un achat, que ce soit en réel ou en virtuel, si la TVA s’applique quand vous allez vers une boutique pour acheter, il n’y a pas de raison que parce que c’est en ligne, qu’on n’applique pas la TVA. C’est du bon sens. Un achat reste un achat”, a-t-il répondu en normand tout en ne rejetant guère en bloc cette information. Dans un élan de renflouement des caisses de l’Etat et d’élargissement de l’assiette fiscale, la confirmation de cette mesure pourrait être la source d’une importante manne financière au vu du flux important et du chiffre d’affaires de cette industrie. Le revers de la médaille pourrait être l’apanage des consommateurs qui feraient les frais d’une hausse des prix des articles. Une valse des étiquettes qui pourrait ralentir la vitesse exponentielle de développement de l’écosystème des business sur le digital en Côte d’Ivoire. Le voile demeure épais sur le mode opératoire pratique de cette disposition ainsi que les leviers et marges de manœuvres techniques et technologiques dont disposent les autorités ivoiriennes en vue de cueillir ses recettes outre le principe de la citoyenneté des acteurs du système qui consentiraient à déclarer volontairement leurs activités et à s’acquitter des montants prévus par la loi. À en croire un rapport de la Banque Mondiale, l’économie numérique pourrait rapporter 5,5 milliards de dollars d’ici 2025.
Charles Assagba