En contrepartie de mirobolants retours sur investissements, une kyrielle d’Ivoiriens ont injecté des fonds à coup de millions dans des business de taxis, promus par une dizaine d’entreprises ivoiriennes. Flairant un business-modèle assimilable à la pyramide de Ponzi et faisant la part belle au blanchiment d’argent, le Trésor public ivoirien a ordonné que ces structures mettent la clé sous le paillasson et remboursent les investissements initiaux des souscripteurs. Une rétrocession qui ne suivrait pas son cours selon certains souscripteurs qui avaient pris d’assaut les locaux de l’une des entreprises. Un remue-ménage qui a occasionné, la semaine dernière, la blessure d’un protestataire au sein de la société KDS. Le porte-parole du gouvernement ivoirien a, à ce propos, demandé aux souscripteurs d’emprunter la voie d’or. “Je veux leur demander de faire preuve de patience et de faire confiance à l’État qui n’a pas attendu que le problème s’aggrave, qu’ils réalisent qu’ils sont victimes pour prendre la décision de fermeture de ces entreprises et d’exiger leur remboursement’’, a-t-il fait noter. Amadou Coulibaly a mis l’accent sur le fait que le gouvernement fera boire le calice jusqu’à la lie aux responsables desdites entreprises. “C’est le gouvernement qui a fait faire un audit. C’est parce que cette affaire a été prise en main que cet audit a été commandité pour arriver à la conclusion qu’il faut qu’elles arrêtent leurs activités et qu’elles remboursent aux souscripteurs. C’est bien parce qu”il y a eu une prise en main du sujet que nous en sommes arrivés à cette décision. Je puis vous assurer que le gouvernement ira jusqu’au bout. On ne peut pas commencer une action et s’arrêter là. Mais je peux comprendre l’impatience et l’inquiétude des souscripteurs ,c’est normal, mais je puis les assurer que si le trésor a demandé qu’ils soient remboursés, le trésor ira jusqu’au bout”.
Charles Assagba