Le président du sporting club de Gagnoa, Yssouf Diabaté, pleure Sidy Diallo, président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), décédé le 21 novembre dernier. «C’est une grosse perte pour notre football», a commenté , ce lundi, à son cabinet où il était face à la presse. Le premier magistrat de la ville reconnaît que ses contacts avec le défunt n’étaient pas fréquents. «Je n’étais pas très proche de lui, contrairement à certains de mes collègues que je ne citerai pas. En 8 ans, le président Sidy Diallo et moi avons communiqué que 3 fois au téléphone», témoigne le maire de la cité du fromager, doublé de sa casquette de président de club de première division. Il dévoile qu’entre Sidy Diallo et lui, ce n’était pas le parfait amour. L’ex-patron de la maison de verre, dira le maire, le considérait comme «dissident» parce que les deux dirigeants sportifs avaient des points de vue différents sur certains dossiers. «Nous n’avions pas la même vision sur le championnat national de football. Relativement au G10, le président Sidy Diallo ne répondait plus à mes messages. Il m’a classé dans le rang des dissidents», fait-il savoir. Toutefois, Yssouf Diabaté dit partager la philosophie de Sidy Diallo dans sa gestion du football à l’international. Ce qui a permis à la Côte d’Ivoire, se réjouit-il, de remporter la coupe d’Afrique aussi bien chez les cadets que chez les seniors. «Au plan international, il n’y avait pas de problème entre le président Sidy Diallo et moi», admet-il. «Ce que je retiens de lui, c’est qu’il était un homme de caractère. Il prenait rarement des décisions. Mais quand il en prenait aussi, c’était difficile de lui faire changer d’avis», note le président de club. Il salue la dernière décision du président Sidy Diallo de donner son parrainage à Jacques Anoma, candidat à la présidence de Confédération africaine de football (CAF).
Lyne Zahui, correspondante régionale