Burkina: Des tirs entendus à Ouaga

par NORDSUD
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Des tirs ont été entendus tôt ce vendredi 30 septembre 2022 au matin, dans le quartier de la présidence burkinabè et du QG de la junte militaire, à Ouagadougou. Plusieurs axes de la capitale sont également bloqués par des militaires tandis que le signal de la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) est coupé depuis plusieurs heures.

Selon un proche de Paul-Henri Sandaogo Damiba cité par Jeune Afrique, « le chef de l’État va bien et est à Ouagadougou« , sans plus de précision pour le moment. 
Un journaliste présent dans la capitale du Burkina Faso explique que les militaires ont bloqué une route importante près du bureau du Premier ministre et empêchent les gens d’accéder aux bâtiments gouvernementaux. Les soldats portent des cagoules alors que la police semble n’avoir aucune idée de ce qu’il se passe. « Beaucoup de gens continuent à vaquer à leurs occupations quotidiennes« , ajoute-t-il néanmoins.


Si certains commerces ont décidé d’ouvrir malgré les incidents, des responsables d’écoles ont choisi de maintenir les grilles de leurs établissements fermées, selon Burkina 24. « Ordre a été donné à des élèves de rester à la maison« , précise le média.
Le Burkina Faso est dirigé par une junte militaire depuis fin janvier 2022, arrivée au pouvoir lors d’un coup d’Etat. Ce putsch, qui avait renversé le président élu Roch Marc Christian Kaboré, avait démarré par des mutineries dans plusieurs casernes du pays.
Plusieurs villes du nord sont même désormais soumises à un blocus des djihadistes qui font sauter des ponts à la dynamite et attaquent les convois de ravitaillement qui circulent dans la zone. D’autres attaques ont particulièrement marqué l’opinion publique, comme le massacre de Seytenga (Bord) en juin dernier où 86 civils avaient été tués. Et début septembre, un autre convoi de ravitaillement avait sauté sur un engin explosif improvisé, provoquant la mort de 35 civils, dont de nombreux enfants.
Depuis 2015, les attaques récurrentes de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, principalement dans le nord et l’est du pays, ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
Depuis l’an dernier, le Burkina Faso est devenu l’épicentre des violences dans le Sahel, avec plus d’attaques meurtrières qu’au Mali ou au Niger en 2021. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
AFP

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