Cedeao: Un sommet extraordinaire sur le Mali le 9 janvier

par NORDSUD
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Dans un communiqué paru le 1er janvier, la Cedeao notifie l’organisation d’un sommet extraordinaire sur le Mali, le 9 janvier, à Accra, au Ghana. L’annonce intervient après que les autorités maliennes ont proposé une prorogation de la période de transition de cinq ans.

A la veille du passage dans la nouvelle année, Bamako a tranché sur la question épineuse de la prolongation de la transition militaire. Les autorités intérimaires maliennes, via des commentaires télévisés du ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, ont proposé à leurs voisins de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) de prolonger la transition dirigée par la junte de cinq ans.

À l’issue d’une rencontre avec le président en exercice de l’organisation ouest-africaine, le chef de l’État ghanéen, M. Akufo-Addo, le ministre malien a déclaré qu’il avait proposé la limite supérieure de cet intervalle. «Ce qui a été retenu, c’est une durée de cinq ans. C’est la question qui a été présentée. […] Mais il s’agit d’indiquer que cette période, c’est le maximum.»

La réaction de la Cedeao aura été rapide. Dans un communiqué daté du 1er janvier, elle a indiqué prendre « note de la communication le 31 décembre 2021 d’un projet de chronogramme sur les élections transmis par une délégation malienne conduite par le ministre chargé des Affaires étrangères […] »

Un sommet extraordinaire sur la situation malienne se tiendra à Accra, la capitale ghanéenne, le 9 janvier prochain.

Par ailleurs, la Cédéao ajoute que son président en exercice Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, « a invité le médiateur pour le Mali à se rendre à Bamako, le mercredi 5 janvier 2022. »

Jeudi 30 décembre, les Assises nationales maliennes avaient déjà proposé, depuis Bamako, de prolonger l’actuelle transition de la junte militaire de «six mois à cinq ans ».

« Les participants se sont prononcés pour la prorogation de la transition afin de pouvoir réaliser les réformes institutionnelles structurantes et permettre des élections crédibles, équitables et transparentes. Les délais avancés varient de six mois à cinq ans », indiquait un rapport final lu ce jour-là à l’issue des Assises, en présence du colonel Goïta.

« Conformément aux recommandations des Assises nationales, le gouvernement mettra en place un chronogramme visant à assurer à un retour constitutionnel apaisé et sécurisé », y avait déclaré le gradé lors de la cérémonie de clôture des consultations.

Initialement, l’équipe gouvernementale du colonel Assimi Goïta, s’était engagée à organiser des élections présidentielles et législatives en février 2022, soit 18 mois après le coup d’état militaire ayant renversé Ibrahim Boubacar Keita.

La junte avait finalement fait savoir à la Cedeao être incapable de respecter le calendrier électoral prévu et donner la responsabilité de son élaboration aux Assises nationales.

Avec AFP

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