Pendant près d’une heure de temps, des coups de feu ont été entendus dans les quartiers de Babré et Narayville. Les faits remontent à la nuit de mardi à mercredi, de 3 h à 4 h du matin. «Nous avons eu très peur», déclare un habitant de Babré. Il avoue que sa famille et lui n’ont pas fermé l’oeil depuis le crépitement des armes jusqu’au petit matin. Dans les rues des quartiers indiqués, des douilles jonchaient ça et là. Signe que ce sont des pistolets automatiques qui ont été utilisés. Les informations en notre possession assurent que la police est arrivée sur les lieux aux environs de 5 h du matin pour rassurer les habitants de ces quartiers sur leur sécurité. Et qu’ils pouvaient sortir des maisons pour vaquer à leurs occupations quotidiennes. Mais qu’est-ce qui est à l’origine de ces tirs. «Pour l’heure, nous ne pouvons rien vous dire sur la question. L’enquête nous situera», s’est contenté de répondre une source policière. Toutefois, des langues attestent qu’il s’agit d’échange de tirs entre policiers et bandits. Ces derniers ayant réussi à s’évanouir dans la nature. Une autre version parle d’affrontement entre deux groupes rivaux de malfrats. En tout état de cause, cette situation pose le problème de sécurité dans nos villes. L’on ose croire que «l’enfer» de 60 minutes vécu par les populations de Babré et Narayville, n’est nullement lié à la crise sociopolitique que traverse la Côte d’Ivoire.
Lyne Zahui, correspondante régionale