Echauffourées entre étudiants et forces de l’ordre au campus : La Fecsi charge

par nordsud.info
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La police et la gendarmerie nationale aux trousses d’étudiants à l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Atmosphère blanchâtre pollué par les multiples jets de gaz lacrymogènes, riposte des étudiants à coups de pierres, perturbation des cours dans les amphithéâtres, salles de travaux dirigés et pratiques. La plus vieille institution universitaire ivoirienne a en effet été le théâtre d’échauffourées dont vidéos relayées sur la toile défrayent la chronique, ce 16 novembre 2023. Joint par la rédaction de Nordsud.info, le secrétaire national à la communication de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci),Diomandé Mory lève le voile sur le déroulé de cette journée sous haute tension. « Ce matin, le ministre de l’Enseignement supérieur a tenu une conférence publique à l’amphi A du district, de l’Université Félix Houphouët Boigny pour expliquer à la communauté universitaire, la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur. En venant ce matin le ministre avait dans sa délégation, un bon dispositif de sécurité, plusieurs cargos de gendarmerie accompagnés d’agents de police. C’est à l’issue de la conférence que les évènements relayés sur les réseaux sociaux ont eu lieu ». 

Une affaire de passage

En toile de fond de cette montée du mercure, des quiproquos relatifs au dispositif sécuritaire. « Les officiels étaient déjà partis. Vous verrez sur les vidéos qu’il n’y a pas de véhicules sur le parking de l’amphithéâtre. C’est après leurs départs qu’il y a eu des altercations entre les agents de sécurité venus dans la délégation du ministre et certains étudiants sur une affaire de passage. Il y a eu un dispositif de sécurité qui interdisait le passage à certains étudiants sur certaines voies. Des étudiants pensant que l’activité ayant pris fin, ont crû qu’ils pouvaient se permettre de passer là. Ils ont été interpellés par les agents de sécurité. Il s’en est suivi des échanges de mots qui visiblement ont tourné à ce que nous avons constaté. Nous avons calmé la situation pour permettre aux forces de l’ordre de se replier hors de l’université.  Nous sommes en train de recouper les informations que nous avons. Nous voulons dire que la situation est sous-contrôle et exhorter les uns et les autres à faire preuve de responsabilité», informe-t-il. De toute évidence, au banc des accusés, à en croire cette version, les responsabilités semblent partagées. Entre d’une part, les étudiants qui n’ont pas reçu de consignes explicites faisant état de l’autorisation de circuler sur les voies dûment interdites. Et d’autres parts, les forces de l’ordre qui n’auront pas réussi à trouver un terrain d’entente en vue d’éviter ce bazar.

Le désamour entre forces de l’ordre et étudiants

Une lecture partagée par notre interlocuteur, qui s’érige néanmoins en défenseur des étudiants. « Il y a eu des défaillances de part et d’autre. Il n’est pas nécessaire que le ministre déploie un tel dispositif de sécurité, il vient chez lui à la maison. C’est quelque chose qui était prévisible et qu’on pouvait éviter. Parce qu’on sait que la présence massive des forces de l’ordre a l’habitude malheureusement de créer de telles situations. C’est pour cela qu’il y a eu dans l’ordonnancement institutionnel, la franchise universitaire, pour que les étudiants soient tranquilles sur leurs espaces. Le premier garant de cette franchise, c’est le ministre lui-même. C’est au ministre et à ses services de donner des explications, étant donné qu’il vient à un évènement qu’il a organisé, nous demandons pourquoi un tel dispositif de sécurité pour le ministre qui vient chez lui à la maison », narre le porte-étendard de la Fesci.

Charles Assagba

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