C’est un des défis sociaux et environnementaux de ces dernières années : les cimenteries de Côte d’Ivoire ont du mal à cohabiter avec la population Abidjanaise. Accusées de polluer les riverains, défendues par une politique nationale hardie de l’emploi, ces structures doivent revoir leur mode de fonctionnement : Produire sans nuire.
Yopougon-Andokoi. La voie qui longe l’usine des Ciments de l’Afrique (Cimaf), cet après-midi, est engorgée. Les gros camions qui entrent et ressortent de l’usine, mêlés aux autres usagers de la route, ont créé une longue chenille de véhicules qui avancent pare-chocs contre pare-chocs en ce début d’avril 2021. Tombé sur le bouchon, un policier, arme à la main, joue les régulateurs de circulation. «C’est comme cela, tous les jours», explique Issa Baldé, habitant du quartier, qui fait face à l’usine. «Au lieu d’entrer dans la zone industrielle comme tous les véhicules en empruntant la voie express, les véhicules de Cimaf entrent par le nord et cela crée des bouchons», ajoute-t-il.
Depuis que l’usine s’est installée ici en 2013, les habitants de la zone affirment que leur quiétude s’est envolée. «La pollution, c’est notre problème. L’usine nous pollue», indique Mohamed Fofana Dara, le président des jeunes du quartier Andokoi. Après plusieurs années de plaintes, la cimenterie a fait mettre des filtres sur son dispositif de production. Le moyen technique pour réduire les rejets de poussière de ciment.

Aujourd’hui, le problème est tout autre. La nuit, autour de 21 heures, les populations entendent des bruits sourds provenant de Cimaf. «Quand on entend ce bruit, tout le monde sait que c’est le moment», explique Mohamed Dara. Le moment, pour l’usine d’ouvrir les vannes. Un processus pour dégager les résidus canalisés par les filtres. Lorsque les vannes sont ouvertes, un épais brouillard s’empare de la zone. Un brouillard qui peut durer jusqu’à l’aube.
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Ce brouillard, selon M. Fofana, c’est de la poussière. «Le problème a été déplacé. Ce n’est pas de l’air pur que nous respirons ici. Nous le savons bien. Conscients que ça nous rend malades, il est pourtant difficile de faire un lien avec l’usine, sans l’aide des autorités. Nous avons demandé qu’une enquête soit menée avec le centre de santé de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) pour voir les formes de maladies qui sont apparues depuis l’installation de l’usine, mais l’idée n’a jamais été soutenue», soupire-t-il.
La pollution à Attecoubé
Andokoi n’est pas le seul quartier à souffrir des affres du ciment. Sur la voie expresse Adjamé-Yopougon, la société SI Béton pose également problème. De gros nuages de poussière de ciment couvrent en permanence le quartier Banco, en aval et de même que la grande voie. Même si, dans le quartier, les populations préfèrent souffrir en silence. «Nous recevons la poussière dans nos habitations. Lorsque vous êtes sur le point de prendre votre repas, il suffit de passer le doigt sur la table à manger, vous verrez de la poussière de ciment. Les vendeuses de nourriture aux abords des routes reçoivent cette poussière dans les aliments. Mais que voulez-vous que l’on fasse ? Personne ne nous écoute», explique Désiré Douampieu, habitant du quartier.
Le calvaire des populations de Treichville
À Treichville, les plaintes ont été plus bruyantes. Ce vendredi 26 mars 2021, le quartier France-Amérique, situé en face de la zone industrielle, continue de subir les désagréments des cimenteries de la zone. Brou Michel, membre du comité de gestion installé pour gérer ce problème, affirme avoir porté la question devant la mairie, mais rien. «La mairie de Treichville nous a clairement dit que le problème n’est pas de son ressort», explique-t-il. Dans les habitations, le spectacle est saisissant. Les fenêtres portent des rideaux pour bloquer la poussière, en vain. À l’intérieur des maisons comme celle de Serges K., meubles, vitres, sols, portent la trace de poussière de ciment.
«C’est ce que nous respirons tous les jours. Imaginez les conséquences que cela pourrait avoir sur notre santé, à long terme», ajoute Brou Michel. Le quartier qui jouxte l’Avenue 21 est aussi touché par le phénomène. Les véhicules sont recouverts de poussière de ciment comme de la neige un matin de grand froid en zone tempéré. Hamed, qui habite là, raconte son calvaire : «Quand je dors, je sens que mon nez est bouché. Lorsque je mets le doigt dans mes narines, il ressort avec de la poussière. Ça nous fait peur. La cimenterie est venue nous a retrouver ici dans notre quartier. Ce n’est pas à nous de nous en aller».
Et Brou Michel de rappeler : «Les autres cimenteries ont été construites quand nous étions petits. Nous ne savons pas le genre d’entente qu’elles ont eu avec nos parents. Mais la cimenterie Cim Ivoire, elle, a été construite sous nos yeux. Avant qu’elle ne voie le jour, nous avons eu des rencontres. Les responsables nous ont promis qu’il y aurait des filtres sur la cimenterie et qu’elle ne gênerait personne. C’est le contraire que nous voyons. Ils nous ont promis qu’il y aurait un hôpital pour le quartier et que les jeunes auraient des emplois. Nous n’avons rien vu de tout cela ».

Après les plaintes des habitants des quartiers France-Amérique et Avenue 21, des rencontres ont été organisées notamment en février 2021, à la mairie de Treichville avec les responsables desdites cimenteries et, surtout, en présence du très prestigieux Centre ivoirien antipollution (Ciapol). «Le Ciapol n’a jamais présenté de rapport d’expertise sur la question. Il ne nous a pas parlé de la dangerosité des cimenteries», souligne Brou Michel. Ce sont ces rencontres qui ont abouti à la mise en place d’un comité de gestion. Un comité constitué de représentants des cimenteries et des populations riveraines. Leur mission ? Parvenir à un accord qui satisferait tout le monde. Problème : rien n’a bougé.
La réaction des cimenteries
La situation gagne de l’ampleur. Cependant, les cimenteries n’ont pas encore changé leur politique. Ont-elles l’intention de le faire un jour ?
De l’autre côté de la voie, les gigantesques infrastructures de la cimenterie Cim Ivoire surplombent la zone industrielle. Ces infrastructures partagent le périmètre avec l’entreprise LafargeHolcim, fabriquant du ciment Le Belier. La bretelle poussiéreuse qui longe ces usines est impraticable, à cause des gros camions qui l’inondent. Il faut un cache-nez pour s’aventurer ici. Les autres véhicules doivent monter les vitres. Et gare aux accrochages…
À LafargeHolcim, l’un des responsables de la structure nous dirige vers le siège de la cimenterie, au Plateau, Avenue Noguès. Là, Madame Philomène Tsoh, la responsable de la Communication et des relations publiques de l’entreprise nous reçoit. La cimenterie, dit-elle, a été informée des plaintes des riverains de Treichville. Elle a pris part à plusieurs rencontres avec la mairie afin de trouver des solutions à la question de la pollution, explique notre hôte.
(Voir la réaction complète de la responsable de communication Lafarge Holcim).
Le nom de Cim Ivoire revient constamment sur la table des plaintes des riverains. Nos tentatives pour avoir la réaction des responsables de l’entreprise sont restées vaines. Sur leur site, une petite cour, parcourue d’employés. Avec leurs cache-nez et leurs chasubles, ils vaquent à leurs occupations. La réception de l’entreprise, derrière la porte vitrée de la façade, est poussiéreuse. Une employée passe la serpillère sur le sol carrelé. Le combiné de téléphone près du réceptionniste est couvert de poussière. Le registre aussi. Ici, dit-il, on ne vient que sur rendez-vous. Les responsables peuvent recevoir toutefois les demandes envoyées par courriel à une adresse dédiée. Une procédure que nous avons suivie volontiers, sans toutefois obtenir de réponse à notre demande.
En somme, la question de la délocalisation des cimenteries hors des zones d’agglomération se pose aujourd’hui avec acuité. Les populations riveraines prennent de plus en plus conscience des risques qu’elles courent.
L’avis des médecins sur les dangers des cimenteries
Kouassi Boko Alexandre, professeur de pneumologie au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody, note qu’aucune étude en Côte d’Ivoire n’a encore été faite sur les conséquences de l’exposition des populations à la poussière de ciment pendant longtemps. Mais, dit-il, on connaît les conséquences sur la santé lorsqu’on respire de la poussière. Le pneumologue parle de pathologies broncho-pulmonaires, de bronchites chroniques. La rhinite, par exemple, qui est une inflammation et un gonflement de la muqueuse du nez et se caractérise par un écoulement nasal et une congestion. La poussière de ciment est également de la poussière. Dans une fiche de données sécuritaires datant de 2013, dont nous avons eu copie, la société Lafarge Holcim indique que dans les conditions normales d’utilisation, le ciment n’est pas dangereux pour l’environnement. Mais «l’inhalation répétée de poussière de ciment sur une longue période accroît le risque de développement de maladies pulmonaires».
Ailleurs, des études ont été faites sur les conséquences de la poussière de ciment. Certains spécialistes soulignent que l’exposition prolongée à la poussière de ciment entraîne une augmentation significative de risque de cancers broncho-pulmonaires, ainsi qu’une augmentation significative de risques de cancers du larynx, de l’estomac, etc.
Une étude d’impact sur la santé est-elle possible ?
Sur le sol ivoirien, on joue pour l’instant la carte de la prudence. Le Prof. Kouassi Boko Alexandre, mène en ce moment une étude sur la pollution en Côte d’Ivoire. Mais son étude ne concerne pas les cimenteries. La complexité de la chose, dit-il, c’est que c’est sensible comme sujet. «Je n’ai pas encore eu de patient souffrant d’une infection après avoir été exposé à de la poussière de ciment», note-t-il. Peut-on établir le lien entre une infection pulmonaire et l’exposition du patient à de la poussière de ciment ? «Ce serait très difficile. Parce qu’il faudra démontrer d’abord que le patient n’a pas été exposé à d’autres sources. Ensuite, établir par examen que c’est bien du ciment qui a causé l’infection en question, même s’il habite près d’une zone de ciment. Ce type d’examen est très délicat et peut être sujet à interprétation», explique-t-il. Et quiconque tentera de mener une telle étude n’aura pas de financement. Au contraire, il pourrait avoir des bâtons dans les roues. Il n’y a que les autorités qui peuvent initier un tel projet.
Le ministère de la Construction et le plan d’urbanisme
Au niveau de la mairie de Treichville, on affirme que la question relève de l’Etat qui a attribué le terrain aux cimenteries. Que dit l’autorité chargée de réguler le secteur, le ministère du Commerce et de l’industrie ?
À la direction générale de l’Industrie, aux Deux-Plateaux, les Vallons, le directeur, Tra-Bi Emmanuelle s’est voulu clair : «C’est nous qui donnons l’autorisation d’installation des cimenteries ». Les cimenteries qui veulent s’installer à la zone industrielle, selon M. Tra-Bi, doivent recevoir leur ok, via l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (Agedi) où siège un comité interministériel composé de 11 ministères. Parmi eux, le ministère de l’Environnement et du développement durable, le ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme, qui octroie le permis de construire, le ministère du Budget. L’Agedi ne donne à son tour son autorisation qu’après l’étude d’impact environnemental de l’Agence nationale de l’environnement (Ande) qui s’assure que l’entreprise ne constitue pas un danger pour la population.
Quand il y a un problème majeur et qu’on en arrive à la fermeture ou la délocalisation d’une entreprise, que fait le ministère du Commerce et de l’industrie ? Selon les services techniques de Tra-Bi Emmanuel, délocaliser une cimenterie par exemple, revient à remettre en cause l’étude d’impact environnementale de l’Ande qui a autorisé son implantation. Cela revient à dire que le plan de gestion environnemental imposé à l’entreprise en question n’est pas respecté. Ce qui est difficile à prouver. Et ce n’est jamais arrivé en Côte d’Ivoire. De plus, note la direction, les cas similaires sont décidés en conseil des ministres, le plus souvent. Pour les quelques cas de fermeture d’entreprises dans le pays, elles n’ont été que temporaire. On fait ensuite des recommandations à l’entreprise en question, qui reprend ses activités en tenant compte de cela.
Pourquoi ne pas installer les nouvelles cimenteries qui arrivent à la nouvelle zone industrielle de PK24 ? Cim Ivoire, arrivée en 2018 par exemple, aurait pu s’installer à PK 24. Alors, que fait-elle à Treichville, en pleine agglomération ? Pour cela, la direction nous ramène à l’Agedi.
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Située à Cocody-Danga, l’Agedi donne les autorisations aux entreprises pour s’installer en zone industrielle. Mais la direction affirme que l’installation des entreprises est très souvent problématique en Côte d’Ivoire. De nombreuses entreprises évitent de s’installer dans la zone industrielle, parce que le terrain est loué à hauteur de 2000 FCFA le m². Elles préfèrent avoir un espace dont elles sont propriétaires. Une question à gérer. D’autres se sont installées sans leur autorisation. C’est le cas de Cim Ivoire, en 2018. «Nous n’avons jamais donné d’autorisation à Cim Ivoire», note la direction. Qui alors ? Mystère et boule de gomme ! Un décret de 2017 qui régit l’installation des entreprises en zone industrielle aurait dû pousser Cim Ivoire à aller s’installer à PK 24. Mais ça n’a pas été le cas. Comment une structure peut-elle s’installer sans l’autorisation de l’Agedi, l’organe suprême ? «Nous n’avons pas les moyens de contrôler toutes les entreprises. Mais nous considérons dans ce cas que ce sont des entreprises clandestines», répond la direction.
Conformément au décret de 2017, qui vise à protéger la population, les entreprises doivent être dirigées hors de l’agglomération. «Mais vous connaissez les décrets. On les prend, ils mettent ensuite du temps à être appliqués», note l’Agedi. Dans le cadre du projet «Ville Smart», il y a des entreprises qui auraient dues être délocalisées. C’est le cas de la brasserie Solibra à Treichville. Mais la délocalisation s’est avérée très coûteuse. En plus de ces soucis, le problème majeur dans la délocalisation des entreprises reste les textes. «L’Etat n’est pas outillé pour demander à une entreprise de délocaliser. Il ne s’agit pas d’aller contre une structure, mais contre plusieurs», indique la direction de l’Agedi. Depuis le décret de 2017, l’Agedi affirme qu’elle est regardante sur les nouvelles entreprises qui viennent s’installer dans la zone industrielle. Mais, reconnaît la direction, il arrive que la diplomatie intervienne dans le processus. La bonne nouvelle est que la Côte d’Ivoire reçoit beaucoup de demandes des entreprises qui veulent s’installer à Abidjan. De sorte qu’à PK24, il n’y a presque plus d’espace. La zone attribuée aux cimenteries est, elle, saturée. 8 entreprises de ciment y sont déjà installées.
Selon l’Agedi, dans un futur proche, on manquera de place pour installer les usines à Abidjan. Les 50 hectares initialement amenées à PK 24 sont déjà saturés. La zone réservée aux cimenteries à PK 24 est déjà occupée par 8 ou 9 entreprises. Pour l’Agedi, il faut d’urgence continuer à aménager d’autres espaces. Grâce au Fonds de développement des infrastructures industrielles (Fodi), la structure compte trouver des terrains à Vridi pour les entreprises qui voudront s’y installer.
Créée en 2015, l’Agedi souligne qu’elle a toujours considéré les cimenteries comme polluantes. «C’est pour cela que nous leur donnons des zones précises dans les zones industrielles». Les premières cimenteries ont été installées dans les zones industrielles, à une époque où il n’y avait pas des populations à proximité. Mais, aujourd’hui, pour l’Agedi, il n’y a pas de raison qu’elles soient autorisées à s’installer en pleine ville. Comment a-t-on laissé faire pour Cim Ivoire et SI Beton à Attécoubé?
Le ministère de l’Environnement et du développement durable
Au ministère de l’Environnement et du développement durable, la question de la pollution est au centre des préoccupations. Avant la nomination de Jean-Luc Assi à la tête de ce département, son prédécesseur, Seka Seka Joseph, avait déjà entamé les discussions sur la question de la pollution. En février 2021, à la suite des plaintes des riverains, Seka Seka s’est notamment rendu sur le site des entreprises SI Beton et Abeille Beton, situées sur le long de l’autoroute du nord. Ce ne sont pas des cimenteries, mais elles posent les mêmes problèmes que ces dernières. Mustafa Kemal Güner et Youssef Amri, directeurs respectifs d’Abeille Beton et de SI Beton ont, à la suite de cette visite, reçu instructions de remplacer régulièrement les filtres des silos pour une meilleure rétention des poussières de ciment, de procéder à un arrosage régulier de la voie d’accès comme solution immédiate et transitoire, à cesser immédiatement de déverser sur la voie le contenu des camions de béton après lavage et à faire un aménagement durable (pose de pavé et bitumage) des voies de circulation à l’intérieur comme à l’extérieur des établissements pour empêcher la remontée de poussière.
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Mustafa Kemal Güner et Youssef Amri avaient promis de mettre en application ces recommandations. Mais, après la mise en place d’un comité consultatif rien n’a bougé. Depuis, l’arrosage des voies est effectué. Les filtres ont été mis sur les silos, mais la poussière continue.
«À plusieurs reprises, le ministère de l’Environnement s’est rendu dans les cimenteries pour discuter avec les responsables. Nous nous assurons qu’elles respectent le plan de gestion environnemental établi», explique un proche collaborateur du ministre Jean-Luc Assi.
Le Ciapol a en charge la lutte contre la pollution, tandis que l’Ande effectue les évaluations environnementales et sociales. Le ministère a déjà adressé des mises en demeure à ces différentes entités. Le Ciapol, pour le suivi des différents points de recommandations faites aux entreprises et l’Ande pour l’actualisation de leur programme de gestion de l’audit.
Le problème, selon le ministère de l’Environnement, c’est que les entreprises refusent d’appliquer les recommandations qu’on leur fait. En août 2020, par exemple, l’Ande a fait une mission d’audit environnemental et social. Plusieurs recommandations ont été faites. Malheureusement, la plupart de ces recommandations sont passées à la trappe. La sanction ? Le non-respect de ces recommandations, selon la loi, devrait exposer à des sanctions allant de la mise en demeure de cessation d’activités à la fermeture des unités de productions.
Mais, la politique d’investissement du pays complique les choses.
Raphaël Tanoh