Le leader de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, est dans le viseur de la justice de son pays. Le chef de file de l’Ufdg était en effet attendu à la Cour de répression des délits économiques et financiers (Crief), ce 13 juin. En toile de fond, l’affaire de la privatisation d’Air Guinée, réalisée alors que l’opposant occupait le poste de ministre des Transports sous le régime du président d’antan, Lansana Conté. Cellou Dalein Diallo est accusé de s’être rempli les poches suite à la vente des avoirs de l’entreprise.
Ce lundi, la figure de proue de l’opposition guinéenne n’a pas répondu présent ce rendez-vous judiciaire tout en indiquant à l’AFP : «je n’ai pas reçu de convocation». Au créneau, son avocat, Amadou Diallo a souligné que «juridiquement la convocation (était) nulle». «On a des raisons de penser que la justice est instrumentalisée», a-t-il martelé afin d’expliquer que son client se serait absenté même en cas de validité de la convocation. Relativement à un éventuel mandat d’arrêt, l’autre épée de Damoclès qui pourrait planer sur la tête de Cellou Dalein Diallo, l’avocat reste zen. «Ils peuvent même délivrer un mandat d’arrêt international s’ils le veulent, aucun Etat sérieux n’exécutera un mandat d’arrêt émis par un État voyou». A couteaux tirés avec l’homme politique, la junte au pouvoir avait démoli sa maison prétextant qu’elle appartient à l’état.
Charles Assagba