Vendredi noir au Japon. L’ancien Premier ministre, Shinzo Abe, n’est plus. Au pupitre, en pleine
campagne pour les élections sénatoriales prévues dimanche, l’ancien patron de l’exécutif nippon a été
touché par des tirs. Il a succombé à ses blessures, peu de temps après l’attaque.
C’est un coup de théâtre. «Il prononçait un discours et un homme est arrivé par derrière. Le premier
tir a fait le bruit d’un jouet. Il n’est pas tombé et il y a eu une grosse détonation. Le deuxième tir était
plus visible, on pouvait voir l’étincelle et de la fumée.

(…) Après le deuxième tir, des gens l’ont entouré
et lui ont fait un massage cardiaque», narre un témoin oculaire de la scène. Auteur présumé de
l’homicide, le principal suspect dit éprouver une haine viscérale pour une organisation qu’il estime liée
à l’ancien haut responsable. Une opposition farouche qui expliquerait son acte, selon des hauts
responsables de la police japonaise. Au sommet de l’exécutif japonais depuis 2006, Shinzo Abe, avait
rendu sa démission en août 2020, un record de longévité au pouvoir. Il demeure une figure de
proue de la classe politique du pays.
Charles Assagba