L’ancien président de la République, Laurent Gbagbo, était sur TV5 ce jeudi.
Il ne s’était pas exprimé publiquement depuis son arrestation en avril 2011. Hormis lors de son procès à la Haye. À quelques jours de l’élection présidentielle du 31 octobre en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a appelé les Ivoiriens à la paix: « Ce qui nous attend, c’est la catastrophe. C’est pour ça que je parle. Pour qu’on sache que je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Il faut discuter». Gbagbo qui dit comprendre la colère des anti-troisième mandat, a indiqué : « Je la comprends et je la partage ». Laurent Gbagbo a lui-même évoqué son exemple avec la rébellion.

À la question de savoir s’il y aura la paix entre Gbagbo, Bédié et Ouattara ? Il répond : « En ce qui me concerne, je suis toujours dans une position de paix ». Pour Gbagbo, ces trois personnes ont toujours été au coeur des crises ivoiriennes et le seront encore. «Mais il faut avoir la capacité de faire la paix », dira-t-il. Et Gbagbo d’ajouter : « mais cela ne veut pas dire se réunir dans un magma de gouvernement d’union nationale, parce que cela ne donnera rien». Rentrer au pays? «Je ne veux pas rentrer et créer des palabres (…) C’est pour cela que je ne suis pas rentré», a expliqué Laurent Gbagbo. Avant d’insister : «Je les (pouvoir et opposition) appelle à s’asseoir et à négocier».
Raphaël Tanoh