A peine, a-t-elle terminé sa partition dans la présidentielle du 25 octobre, que la Commission électorale indépendante (CEI), se lance dans l’organisation des législatives. Ce jeudi 30 octobre, au cours d’une rencontre avec les potentiels candidats et les représentants des partis politiques, le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a détaillé le calendrier et les modalités des élections des députés à l’Assemblée nationale, prévues pour le samedi 27 décembre 2025. Appelant à la « compréhension commune » des règles du scrutin, il a présenté un chronogramme serré et plusieurs mesures d’accompagnement destinées à faciliter la participation des partis, groupements politiques et candidats indépendants.
« La présente séance se tient à la veille de la période du dépôt des dossiers des candidatures aux élections des députés du 27 décembre prochain », a déclaré M. Coulibaly-Kuibiert, insistant sur l’obligation constitutionnelle d’organiser ces élections avant la fin de la législature en cours.
Un calendrier électoral bien cadré
Selon le chronogramme rendu public, la période de dépôt des candidatures s’étendra du 31 octobre au 12 novembre 2025. Les dossiers seront ensuite transmis au Conseil constitutionnel pour examen et validation à partir du 19 novembre.
La campagne électorale se déroulera du 19 au 26 décembre à minuit, avant le scrutin du samedi 27 décembre 2025. La proclamation des résultats interviendra entre le 28 et le 30 décembre, tandis que les éventuels recours devront être introduits avant le 5 janvier 2026. La liste définitive des députés élus sera publiée au plus tard le 16 janvier 2026.
Pour le président de la CEI, ces échéances sont dictées par la Constitution, notamment l’article 90 qui prévoit la fin de la législature actuelle au 31 décembre. « Nous devons tenir ces élections avant cette date afin de permettre l’installation de la nouvelle Assemblée avant l’ouverture de la session parlementaire prévue le 19 janvier 2026 », a-t-il précisé.
Des démarches facilitées pour les candidats
Afin de pallier les lenteurs administratives souvent décriées, la CEI, selon son président, a entrepris plusieurs démarches auprès des ministères concernés — Intérieur et Sécurité, Justice, Finances et Budget — pour simplifier l’obtention des pièces requises. Dans cette dynamique, la Caisse des dépôts et consignations, chargée du cautionnement, était également présente à la rencontre pour expliquer la procédure.
Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a invité les candidats à consulter la liste complète des pièces sur le site web de la CEI et à se conformer rigoureusement aux exigences légales.
Parité : le quota de 30 % reconduit
S’agissant de la représentation des femmes, la CEI a confirmé la reconduction de la disposition du Code électoral imposant au moins 30 % de candidatures féminines dans les circonscriptions de deux sièges ou plus. Cette mesure, s’appliquera également aux candidats indépendants.
Le président de la CEI a salué les efforts des partis qui s’inscrivent déjà dans cette dynamique, tout en les exhortant à faire davantage pour garantir une meilleure représentativité des femmes à l’Assemblée nationale.
Appel à la responsabilité
M. Coulibaly-Kuibiert n’a pas manqué d’appeler les acteurs politiques à œuvrer dans un esprit de civisme et de transparence. « La CEI s’engage à faire les efforts nécessaires pour doter notre pays d’institutions fortes et régulières. Mais, cet engagement doit être partagé par tous les acteurs du processus », a-t-il sensibilisé. La rencontre, qui a réuni les représentants des partis, des groupements politiques et plusieurs candidats indépendants, marque ainsi le lancement effectif du processus électoral.
MD
