Législatives: Les candidats montrent leurs muscles

par NORDSUD
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Depuis vendredi 26 février 2021, la campagne pour les élections législatives du 6 mars a débuté sur des chapeaux de roues. 1 266 candidats sont sur les starting-blocks. 205 circonscriptions à conquérir pour 255 sièges en jeu à l’Assemblée nationale. Avec des airs de confirmation pour certains, de reconquête pour d’autres et de revanche pour quelques-uns, les élections législatives du 6 mars prochain s’annoncent comme celles de toutes les forces vives.  

Déjà majoritaire à l’Hémicycle, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) veut faire d’une bouchée ses adversaires. Le parti au pouvoir a lancé sa campagne vendredi dans un esprit de consolidation, de reconquête, après 2016. C’est dans cet élan que le directeur exécutif du Rhdp, Adama Bictogo, ouvre la campagne dans la capitale de Gbêkê, à la place Alassane Ouattara qui a refusé du monde. «(…)Il faut voter les candidats de la paix et du développement (…) Allez partout, dans les quartiers, villages, hameaux, apporter le message de paix et du développement aux populations», exhorte le même jour, Anne-Désirée Ouloto, à Toulepleu, son bercail.

Dans un endroit également appelé place Alassane Ouattara, la candidate Rhdp et son suppléant Kahiba Lambert promettaient, le poing fermé, la victoire au soir du 6 mars.  

Avec quelques minutes de décalage, le maire de Botro, Yao Kouassi Maurice, lui aussi candidat du parti, presidentiel est descendu sur le terrain pour le lancement de sa campagne. Botro sera aux couleurs du Rhdp, dans une semaine, jure Yao Kouassi.

A Abengourou, c’est également la ferveur électorale avec le candidat du Rhdp. Lors du lancement de sa campagne, Hervé Adom Patrick exprime sa volonté de tenir le siège occupé par son parti à Abengourou commune pour marquer la suprématie du Rhdp dans l’Indénié.

«Je veux relever le défi de tenir la candidature», affirme Hervé Adom. Il estime être la meilleure personne capable de relever le défi et de gagner les législatives à Abengourou.

Hervé Adom fait remarquer que la majorité des populations méconnaissent les différents projets du gouvernement. Une fois élu, il compte, dans un premier temps, faire en sorte que le maximum des concitoyens s’approprie les différents projets du gouvernement, à savoir le financement des jeunes et des femmes ainsi que l’enrôlement à la Couverture maladie universelle (CMU).

‘‘Abobolais’’

Pendant ce temps, Sidi Tiémoko Touré, tête la liste du Rhdp à Béoumi, demande aux populations de sortir massivement le 6 mars pour voter.  

La journée du samedi débute dans une ambiance similaire au sein du Rhdp.

A Aboisso, cette fois, Adama Bictogo lance sa propre campagne. A la place HKB de la ville, il bat le rappel des troupes des houphouétistes autour du programme général « Ensemble….Pour une Côte d’Ivoire Solidaire ». « Nous sommes sûrs de gagner cette autre bataille électorale. Parce que nous sommes une famille unie et forte. Nous sommes les soldats du président Alassane Ouattara. Nous sommes conquérants et combattifs », souligne le Directeur exécutif du Rhdp.

Le même jour, le grand espace de la grande mosquée Gbêbani de Daloa accueille le ministre Mamadou Touré, tête de liste dans le Haut-Sassandra, pour débuter sa campagne.

En l’absence du Premier ministre Hamed Bakayoko, Brahima Ouattara, quatrième adjoint au maire de la commune d’Abobo et candidat Rhdp à l’élection des députés du 6 mars prochain lance officiellement la campagne de la liste Rhdp . Une cérémonie, dit-il, qui a été suivie en direct par le premier ‘‘Abobolais’’ depuis Paris.

Il faut dire que les consignes du président du Rhdp, le chef de l’Etat Alassane Ouattara, sont suivies à la lettres. Aucune insulte, aucun mépris, aucun discours de haine, ne fuse pour l’instant de la campagne.

Terrain

Pendant que le Rhdp mouille le maillot sur le terrain, l’opposition affûte ses armes. Après avoir boudé l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, elle tient à avoir le contrôle de l’organe législatif.  Un tout autre résultat serait un échec. Pour cela, les deux principaux partis, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-RDA) et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) ont décidé de faire front commun pour les 205 circonscriptions. Le parti d’Henri Konan Bédié aligne près de 140 candidats et laisse une centaine de sièges à son allié, en dehors de plusieurs circonscriptions dans la partie nord du pays.

C’est donc cette ambiance que les candidats de l’opposition formant la coalition Pdci-EDS ont animé leur premier meeting ce samedi à l’espace Ficgayo de Yopougon. Les six candidats intéressés par la commune étaient tous présents. Dia Houphouët, Michel Gbagbo, Dr N’Guessan Euphrasie, Liliane-Chantal, Aké Akebié, Zahia Berthe, Georges Armand Ouegnin ont tous pris la parole pour galvaniser les militants. «Notre victoire sera écrasante et humiliante», promet Dia Houphouët.

Au milieu de toute cette agitation, les candidats indépendants essayent de se faire remarquer. Dans la circonscription électorale de Daoukro N’Gattakro, par exemple, Henriette Lagou, candidate indépendante, a donné le ton en lançant officiellement sa campagne place Henri Konan Bédié.

Candidat indépendant dans la sous-préfecture de Divo. Me Zéhouri Bertin, a également lancé le vendredi, sa campagne dans le canton Dies.

Les meetings, campagnes de proximité et autres caravanes se poursuivront jusqu’au 4 mars prochain, à minuit.

Raphaël Tanoh

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