Logements sociaux: La location-vente est-elle possible ?

par NORDSUD
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Depuis le lancement de la deuxième phase des logements sociaux, le ministère de la Construction, du logement et de l’urbanisme œuvre pour trouver des investisseurs crédibles. L’un des secteurs visés, c’est la location-vente.

Le 15 avril 2022, Bruno Nabagné Koné et le vice-président de la société égyptienne Arab Contractors, Ahmed Elassar, ont signé trois conventions dans ce sens. Elles portent sur un projet de construction de 20 000 logements sociaux, économiques et de standing avec l’option de la location-vente. Signé en présence de Wael Badawi, ambassadeur de l’Égypte en Côte d’Ivoire et porte-parole de la délégation égyptienne, cet accord arrive après une mission de prospection du ministre en Egypte. L’objectif, selon le ministère est de permettre aux foyers à faibles revenus d’acquérir un logement décent à un prix abordable.

150.000 logements en location-vente

C’est une première pour le secteur de l’immobilier. Et ce ne sera pas la dernière, selon un proche collaborateur du ministre. «Le ministre a lancé un appel dans ce sens, afin que les investisseurs qui viendront se lancent dans la location-vente», explique notre interlocuteur. Parmi les modèles de location-vente, il y en aura pour la classe moyenne et pour la classe à fort revenu. À long terme, Bruno Koné annonce 150 000 logements en location-vente.

En 2011, le programme de logements sociaux, qui était de l’ordre de 150 000, n’a réussi finalement qu’à fournir 15000 logements. Sur les 48 constructeurs, seulement une quinzaine a pu fournir plus de 100 logements sur les 300 logements attendus par entreprise. Pour éviter l’échec de 2011, le ministère a décidé de se fier à des investisseurs fiables et d’accorder de facilités fiscales aux entreprises.

«Si on veut que le programme de la location-vente soit une réalité, l’Etat doit accepter de subventionner les logements sociaux. Et ensuite, il faut construire en hauteur pour mieux rentabiliser les investissements», propose Yaya Sanogo, le président des locataires de Côte d’Ivoire. Une préoccupation prise en compte par le gouvernement, qui a décidé de se baser sur la réalité du terrain. «Nous avons décidé qu’un logement spécial ne coûte pas plus de 12,5 millions et que le logement économique ne dépasse pas 23 millions F. Nous avons fait nos calculs et c’est entre 30 et 50% de subventions de l’Etat», avait indiqué le ministre lors de son bilan, en février dernier. La location-vente devrait donc tenir compte de cette réalité.

Raphaël Tanoh

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