Rappelé à Dieu, il y a environ huit ans, l’ombre d’Ibrahim Bredji, ancien imam de la mosquée de la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), continue de planer sur le ramadan. À travers sa fondation, le religieux recueillait des dons en faveur des détenus de la prison civile. Aujourd’hui, malgré les gestes venant de personnes de bonne volonté, l’engouement est quelque peu retombé. C’est du moins, l’avis de Bacounadi Ouattara, imam adjoint de la Maca.
Mosquée de la Maca
« Il y a plus de détenus musulmans à la Maca. La mosquée de la prison est un lieu de repentance et de prière pour eux. Dieu merci, des détenus riches nous ont aidés à rénover cette mosquée. Mais, les prisonniers dans leur ensemble ont besoin de soutien. À l’approche du mois de ramadan, Bredji déposait des demandes d’aide pour leur permettre de traverser ce mois pieux, dignement. Pareil pour la tabaski. Les aides continuent de venir. Mais ce n’est plus comme avant. L’héritage de Brédji doit demeurer à travers sa fondation », a souligné ce samedi Bacounadi Ouattara. Débuté ce samedi, le jeûne musulman reste un mois de pénitence pour la communauté musulmane.
Raphaël Tanoh
Mosquée de la prison